Jérémy Roze : La perpétuité et 20 ans de prison pour ses deux meurtriers

Publié le 21 décembre 2014 à 12h00
Jérémy Roze : La perpétuité et 20 ans de prison pour ses deux meurtriers

JUSTICE – La cour d’assises de la Haute-Garonne a reconnu Hicham Ouakki et Driss Arab coupables d’avoir poignardé l’étudiant en pharmacie à Toulouse, en 2011. Elle les a condamnés à des peines plus lourdes que celles requises par l’avocat général.

Hicham Ouakki, 22 ans, et Driss Arab, 24 ans ont été condamnés vendredi par la cour d’assises de la Haute-Garonne à la réclusion criminelle à perpétuité et à 20 ans de prison pour l’agression suivi du meurtre de Jérémy Roze, tué à coups de couteau dans la nuit du 27 février 2011 dans le quartier Saint-Michel à Toulouse.

Le jury a donc été au-delà des réquisitions de l’avocat général (30 et 15 ans d’emprisonnement) mais il a opéré la même distinction en condamnant plus lourdement Hicham Ouakki, jugé coupable d’avoir porté le coup de couteau mortel dans le cœur de du jeune étudiant en pharmacie qui tentait de résister au vol de ses effets personnels.

Une conversation téléphonique, notamment, a retenu l’attention des jurés : celle qui a eu lieu entre Hicham Ouakki et sa petite amie, le 27 février à 2h46, soit peu de temps après les faits. Le jeune homme avait alors confié avoir « planté un jeune ». La cour n’a par ailleurs pas cru Driss Arab qui affirmait ne pas avoir été présent aux côtés d’Hicham Ouakki au moment de l’agression de Jérémy.

Pas d’aveux mais de timides excuses

Tout au long du procès, les deux hommes sont restés accrochés à leurs versions des faits contradictoires, se rejetant la responsabilité du coup fatal . Pour la famille Roze, l’absence d’aveux n’a pas été une surprise. « Le but du procès n’est plus de discuter sur l’identité de l’auteur du coup de couteau. Il s’agira de montrer qu’ils ont agi ensemble », confiait Christian Roze, le père de la victime, à métronews la veille de l’ouverture du procès . C’est ce qu’a retenu la cour d’assises.

« Ce jeune homme est mort pour rien, ou pour trois fois rien, tué parce qu'à leur avis, il avait certainement un portable et une carte bleue », s'est désolé l'avocat général. Invités à prendre la parole une dernière fois vendredi après-midi, les deux hommes ont timidement demandé pardon à la famille.

« Cette violence est une violence sociale et ce verdict qui vient d'être rendu, j'espère qu'il sera entendu par les malfrats qui polluent notre société » et commettent « ces actes gratuits », a réagi Christian Roze, dès la sortie de l’audience, espérant que cette décision fasse jurisprudence « partout en France ».


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info