La grippe hivernale fait augmenter la mortalité en Rhône-Alpes

Publié le 14 juin 2015 à 13h30
La grippe hivernale fait augmenter la mortalité en Rhône-Alpes

SANTE – Le bilan de l'épidémie de grippe hivernale révèle que la région Rhône-Alpes affiche un taux de surmortalité légèrement plus élevé que la moyenne nationale.

Un excès de décès de 18.300 personnes en France, dont 1.000 en Rhône-Alpes, entre les mois de décembre et mars. C'est ce que révèle l'institut de veille sanitaire, fin mai dans un premier bilan. Selon ce document, le taux de surmortalité lié à la grippe aurait été plus important cette année que la précédente.

La cellule de veille sanitaire en région (Cire) considère que la grippe n'est pas seule responsable. "Il y a d'autres facteurs qui, conjugués avec la grippe, comme le virus respiratoire syncytial (VRS) peuvent causer des troubles chez l'enfant et la personne âgée, précise Christine Saura, responsable du Cire. On voit bien à travers les données chiffrées qu'il y a eu un premier pic de mortalité alors que l'épidémie n'avait pas encore démarré."

Multiplication des acteurs de la vaccination

Chez les personnes les plus fragiles, les femmes enceintes ou les personnes souffrant d'obésité, les complications peuvent être très graves : pneumonie, aggravation d'une maladie chronique déjà existante… Parmi les personnes décédées, 96% étaient âgées de plus de 65 ans. Or, la couverture vaccinale était inférieure à 2014, seul 48% des plus de 65 ans ont été vaccinés, contre 52% l'an dernier, comme le rapporte le journal Le Progrès .

Une relative désaffection que pointe du doigt le syndicat des médecins généralistes. "A force de multiplier les acteurs de la vaccination, on ne sait plus qui fait quoi. Qui coordonne ? souligne Pierre Gros, médecin généraliste dans le Valromey et membre du bureau du syndicat des médecins MG France. Il faudrait qu'on demande systématiquement au patient son carnet de santé et on ne le fait pas." 

Autre source d'explication de cette surmortalité importante mais pas exceptionnelle, selon le Cire : la mutation du virus. "Il existe plusieurs virus, dont le majoritaire est le H3N2, qui concerne 56% des malades de type A. Or, la moitié de ces personnes ont été touchées par le virus mutant. Donc 70% de la population était bien protégée par le vaccin", explique Christine Saura.


La rédaction de TF1info

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