La région Rhône-Alpes en pointe sur les véhicules hybrides électricité – hydrogène

Publié le 19 octobre 2014 à 17h51
La région Rhône-Alpes en pointe sur les véhicules hybrides électricité – hydrogène

INNOVATION - L’expérimentation HyWay, qui doit débuter prochainement en région Rhône-Alpes, est inédite en matière de véhicules hybrides alliant électrique et hydrogène. Sept acteurs de la filière hydrogène dans la région participent à ce projet initié par le pôle de compétitivité grenoblois Tenerrdis.

C'est une première en France. Le pôle de compétitivité rhônalpin Tenerrdis va prochainement lancer l'expérimentation HyWay, à savoir le déploiement de cinquante véhicules utilitaires Renault Kangoo hybrides batteries/hydrogène.

Une quinzaine d’entreprises implantées sur le territoire, parmi lesquelles DHL, Schneider Electric, Colas ou encore La Poste sont partenaires du projet et vont utiliser ces voitures hybrides durant dix-huit mois minimum pour leurs déplacements professionnels. "C’est un beau témoignage du dynamisme de Rhône-Alpes, alors que l’expertise française dans la filière hydrogène provient à 80 % de cette région", déclare Nathalie Maraninchi, responsable communication du pôle Energie chez Tenerrdis.

Doubler l'autonomie des véhicules

L’objectif concret de ce test est d’augmenter l’autonomie des véhicules par rapport au tout électrique. Ce à quoi s’emploie SymbioFCell, une entreprise grenobloise acteur du projet et à l’origine d’une mini-pile à combustible qui utilise l’hydrogène pour prolonger l’autonomie d’un véhicule jusqu’à 300 kilomètres au lieu des 120-140 kilomètres actuellement. Par ailleurs, d’ici fin 2014-début 2015, les deux premières stations de distribution d’hydrogène seront installées à Lyon et à Grenoble par la société Air Liquide, autre maillon de la filière en Rhône-Alpes.

Ce mix énergétique concerne bien sûr la réduction de la pollution en centre-ville, l’hydrogène étant un vecteur d’énergie qui contribue à la préservation de l’environnement (réduction des émissions de gaz à effet de serre ainsi que de la pollution locale en zones urbaines). “Le but est le démarrage d’une filière industrielle visant à ‘décarboner’ les transports sur toute l’échelle de valeur, de l’extraction de la ressource jusqu’à l’énergie réellement fournie au véhicule“, ajoute Nathalie Maraninchi. L’hybridation électricité et hydrogène apparaît donc aujourd’hui comme la suite logique du tout électrique. La deuxième phase du projet consiste à pérenniser l’exploitation de cette flotte de véhicules utilitaires et de poursuivre le développement des énergies renouvelables made in Rhône-Alpes.


La rédaction de TF1info

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