La Turbie dit stop aux bouchons

Jérémy Satis
Publié le 1 juin 2015 à 15h00
La Turbie dit stop aux bouchons

TRANSPORTS – Ce lundi matin, élus et habitants de la Turbie ont manifesté pour la réouverture de la bretelle de Beausoleil. Ils dénoncent les nuisances liées à la "circulation engorgée" de la commune.

Ils ne veulent plus dans leur village des milliers de voitures qui se rendent à Monaco chaque matin. Quelque deux cents habitants de La Turbie, accompagnés par une trentaine d’élus du département ont manifesté le lundi matin contre les nuisances sonores et les dangers que représente l’engorgement de la petite commune de 3.200 habitants. Le scénario est toujours le même : en cas de bouchon sur l'autoroute A500, dans le tunnel de Monaco, la règlementation impose par mesure de sécurité de stopper le flux de véhicule. Pour rejoindre la principauté la seule solution est de quitter l'A8 par la sortie "La Turbie".

La commune voit alors se croiser près de "11 000 véhicules chaque jour uniquement à l’est de La Turbie" affirme la mairie, qui a mis en place un radar de mesure de trafic. Selon une étude "Egis France" commandée par la métropole Nice-Côte d’Azur et le concessionnaire autoroutier Escota, 16% des automobilistes sortant à la Turbie (sortie 57) le font car le tunnel A500 est fermé.

Une bretelle en service pendant 6 ans

Les manifestants réclament donc l'ouverture de la bretelle d'autoroute de Beausoleil, située entre la sortie 57 (La Turbie) et la sortie 59 (Menton). L'infrastructure existe. Elle a même été en service de 1989 à 1995, pendant la durée des travaux du fameux tunnel de l’A500. Seulement, le ministère des Transports s’oppose à sa réouverture, évoquant un souci de sécurité : la pente de la bretelle serait trop importante et le rayon de courbure trop faible au regard des normes actuelles.

Le maire de la ville, Jean-Jacques Raffaele, assure que le préfet des Alpes-Maritimes va "relancer l’aménagement d’une bretelle de sortie de l’A8", et non plus la simple réouverture de celle qui existe déjà. De son côté, le président du conseil départemental Eric Ciotti se dit "prêt à financer les travaux en cas d’acceptation".


Jérémy Satis

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