Le boom des mises en fourrière à Marseille

Publié le 28 septembre 2014 à 16h33
Le boom des mises en fourrière à Marseille

TRANSPORT – En 2013, le nombre de mises en fourrière a augmenté de 20 % à Marseille. Un chiffre qui illustre la volonté de la ville pour lutter contre le stationnement anarchique.

Trois fois par semaine, c’est toujours le même manège, au petit matin, sur le marché de la Plaine. D’un côté, les commerçants dressent leur stand. De l’autre, les policiers municipaux dressent les PV avant d’appeler la fourrière. "Je ne m’y attendais pas", s'étrangle Christophe, furieux. Ce Marseillais a constaté "la disparition" de son véhicule samedi matin. "Je m’étais garé la veille au soir. J’étais sûr qu’il n’y avait pas de problèmes, mais là c’est la cata", déplore-t-il en découvrant l’amende de 35 euros, auxquels s'ajoutent 136 euros de frais de gardiennage au site de Bougainville.

Une fourrière où les allées et venues des conducteurs étourdis témoignent du nombre croissant de véhicules saisis. Rien qu’en 2013, 16 300 enlèvements ont été effectués à Marseille, soit 20 % de plus que l’année précédente. Un chiffre encore assez éloigné du nombre de mises en fourrière à Paris (250.000) mais qui illustre le changement de la politique de la ville en la matière. "Depuis 3 ans, la lutte contre le stationnement anarchique est l’une des priorités", indique Caroline Pozmentier, adjointe à la Sécurité. "Ce n’est pas du matraquage, mais désormais, c’est tolérance zéro", poursuit-elle.

Un nouveau marché public pour augmenter les mises en fourrière

Une fermeté qui s'inscrit dans problématique bien réelle à Marseille. Souvent en double, voire en triple file, les conducteurs n’y sont pas réputés pour leur sens civique. . Mais avec la généralisation de la vidéosurveillance, les habitudes risquent de changer. Depuis le centre de surpervision urbain, les policiers municipaux peuvent déjà dresser des PV en ligne avant d’appeler la fourrière.

"Un nouveau marché pour les enlèvements va être lancé d’ici à la fin de l’année", annonce Caroline Pozmentier. Aujourd’hui, le réseau de garagistes habilité à enlever les voitures dispose de 16 grues. "Il y en aura davantage", prévient l’élue sans en donner le chiffre exact. Autre changement, leurs créneaux horaires seront élargis durant la nuit. "Ce sera encore plus prégnant", prévient Caroline Pozmentier.
 


La rédaction de TF1info

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