ECONOMIE – Quatre ans après sa création en 2011, la monnaie locale toulousaine qui compte désormais plus de 2 000 utilisateurs veut devenir moins dépendante des subventions publiques et séduire de nouveaux utilisateurs.
"Le simple fait d’exister encore est déjà un point positif", lance Bruno de Menna, coordinateur du sol- violette. Lancée en 2011, la monnaie toulousaine compte aujourd’hui plus de 2000 utilisateurs dans l’agglomération. Ces derniers échangent leurs euros au Crédit municipal ou au Crédit coopératif avec un taux de change fixé à 1 euro = 1 sol. Cette monnaie a pour objectif de stimuler l’économie locale.
Une monnaie utilisée à 70 % dans l’alimentaire
Aujourd'hui, elle circule surtout pour les courses du quotidien. Alors qu’elle compte 200 commerçants et prestataires, répartis notamment entre épiceries, librairies, imprimeries, professionnels de santé ou du bien-être, tous n’enregistrent pas des paiements en sol quotidiennement. "70 % des achats se font dans le domaine alimentaire. Pour le reste, l’utilisation n’est pas encore devenue un réflexe" souligne Bruno de Menna. Ce que confirme Fabrice Domingo, gérant de la librairie Terra Nova : "1 % des paiements se font en sol, en majorité chez des personnes militantes ou qui ont le temps de passer dans les comptoirs d'échange".
Diversifier les sources de financement
Signe que la monnaie peut encore sortir "du cercle des convaincus" selon les mots de Bruno de Menna. Le paiement grâce à des cartes numériques – qui se heurte encore à des obstacles légaux – ou le règlement de services municipaux en Sols sont pour cela à l’étude. L’association distribue également 30 sol-violettes par mois à 30 familles suivies par des maisons des chômeurs. "Lorsque l’on a peu de revenu on se dirige vers les produits les moins chers, l'air de rien, la monnaie locale créé du lien entre elles et les questionne sur le sens de leur consommation".
Mais pour s'inscrire dans la durée, le sol-violette souhaite désormais équilibrer ses sources de financements. De 2011 à 2015, la part du financement par la mairie de Toulouse est passée de 100 % à 55%. Cette année, l’association peut toujours compter sur le soutien du Capitole qui, comme en 2014, a accordé 85 000 euros de subventions. Toutefois, l’association compte progressivement passer à un tiers de financement public, un tiers de financement privé via des fondations, le reste proviendrait des adhésions.
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