PRESSE - La rédaction de "La Provence" a réagi mardi aux propos jugés "maladroits" de Bernard Tapie, dimanche, sur iTélé. Dans un communiqué, la société des journalistes a revendiqué sa couverture des élections municipales marseillaise, son indépendance et son besoin de sérénité.
Dimanche, Bernard Tapie assurait devant Audrey Pulvar sur iTélé que “80% de la rédaction de La Provence étaient à gauche”. Mardi, la société des journalistes du quotidien marseillais a déploré, dans un communiqué, les “attaques régulières” de son principal actionnaire contre la rédaction et ce qu'elle a qualifié de “propos maladroits”.
“Ils ont fait une campagne municipale vraiment pas objective, ils l’ont faite en faveur de (Patrick) Mennucci”, le candidat socialiste aux dernières élections, a ajouté l'ancien président de l'Olympique marseillais. La Provence, née en 1997 du rapprochement du Provençal - de gauche - et du Méridional - de droite -, “a su s’affranchir des clivages droite/gauche”, répond la rédaction qui propose à son actionnaire de juger directement sur pièce : “Au-delà de l’attaque frontale, et pas très élégante, il y a le mensonge. Nos archives sont à la disposition de ceux qui pourraient en douter. Y compris Bernard Tapie”.
"La soumission n’a jamais été la règle"
“La Provence, comme l’ensemble des journaux, a plus que jamais besoin de sérénité pour surmonter la crise que connaît la presse”, avancent-ils. Défendant l'indépendance de la rédaction la société des journalistes ajoute : “Le silence et la soumission n’ont jamais été la règle à La Provence. A plusieurs reprises, la rédaction a défendu son travail malgré un contexte économique difficile pour l’ensemble de la presse écrite et un actionnaire bruyant.”
“Bernard Tapie a racheté un journal aux finances exsangues et, pour l’heure, il est le seul à injecter de l’argent dans notre entreprise. Tous les personnels de La Provence, y compris à la rédaction, en sont conscients. C’est pour cette raison qu’ils comprennent d’autant moins les attaques régulières de leur actionnaire qui ne manque pas une occasion pour décrédibiliser 'sa matière première' : les journalistes !”, ajoutent-ils.
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