SOCIAL - Un préavis de grève reconductible est déposé ce mardi à la SNCM. L'intersyndicale, très inquiète du déroulement de la saison estivale. Metronews revient sur les principaux points d'accroche entre salariés et actionnaires, tire la sonnette d'alarme
Une bombe à retardement. Un préavis de grève reconductible a été déposé ce mardi à la SNCM, à l’appel du syndicat des cadres CFE-CGC. Ce mouvement social, le troisième de l'année, survient à quelques jours seulement de la haute saison touristique. Les salariés craignent que le bateau ne coule et lancent donc une nouvelle fusée de détresse à l’attention de l'Etat, actionnaire de la compagnie maritime à hauteur de 25%. Les syndicalistes espèrent être rapidement entendus pour désamorcer la situation et sauver la saison estivale.
Près de 1500 emplois directs seraient menacés d’après l’intersyndicale. Marins et sédentaires attendent aujourd’hui "du concret" de la part de leurs actionnaires sur leur avenir. Au centre de toutes les attentions, un plan de modernisation de la compagnie (PLC), négocié l’an dernier entre direction et syndicats. Cet accord historique prévoyait un renouvellement de la flotte, la suppression de 500 postes et une augmentation des rotations de navires.
Les marins craignent pour leur avenir
Le plan de relance est-il aux oubliettes ? C’est ce que craignent les syndicats. L’éviction du président du directoire Marc Dufour lors de la dernière assemblée générale , le 26 mai dernier, a mis le feu aux poudres. Ce dernier soutenait, contre l’avis de Transdev l’actionnaire principal, le PLC. Le dernier rempart étant tombé, les syndicats sont aujourd’hui pessimistes sur la stratégie de la nouvelle direction pour l’avenir de la SNCM.
L’Etat est responsable aux yeux des syndicats de passivité coupable. D’après eux, il avait son mot à dire, pour sauver ou non la place de Marc Dufour. Conséquence de toutes ces tergiversations, un candidat à la reprise de la SNCM, le Norvégien SIEM, a pris ses distances au lendemain de cette annonce.