L’Open de Nice, un "mini Roland Garros"

Pas si évident d’organiser un tournoi de tennis sur le site prestigieux du Nice Lawn Tennis Club . Il y a bien les terrains existants, où les balles jaunes s’échangent toute l’année. Mais ils ne sont pas prévus pour accueillir une compétition internationale comme l’Open de Nice, qui débute ce samedi. "Pour créer le ‘central’ avec ses tribunes nous sommes obligés de recouvrir quatre terrains de géotextile puis de tracer un nouveau terrain, orienté nord-sud comme l’exige l’ATP" explique Albin Ricard, le régisseur technique du tournoi.

C’est lui qui chaque année créé ce temple éphémère du tennis. Deux semaines de travail intensif et exaltant, puisque tout est à faire. "Il faut faire venir l’eau, l’électricité, le son, la lumière" énumère-t-il au milieu d’un ballet de soudeurs, charpentiers, électriciens, décorateurs. Une tâche complexe car le site, implanté en pleine ville, est traversé par l’avenue Anatole-France. Une particularité qui complique la circulation des riverains et le déchargement du matériel, qu’il faut souvent déplacer à la main car les terrains ne supportent pas le passage de lourds engins de chantier…

Plus de places assises autour du "central"

Cette année, l’Open de Nice prend de l’ampleur. "Le central aura une capacité de 3382 personnes au lieu de 2800 l’année dernière" glisse Albin Ricard. Autour du vaste cours, les tribunes sont montées et l’on s’active sur la terre battue. Un travail de spécialistes confié à la société du Cannet "Tradition terre battue", qui officie également à Madrid. La fameuse terre, c’est du "craon" provenant des carrières de l'Oise – la même qu’à Roland Garros - recouverte de brique pillée pour apporter de la glisse… et une touche de couleur. Mais en attendant que Gaël Monfis et Julien Benneteau y laissent leur trace, il a fallu planter 6.000 clous pour fixer les lignes et passer le rouleau-compresseur pour obtenir un véritable billard.