JUSTICE – L'homme de 33 ans, poursuivi pour "harcèlement par appels téléphoniques malveillants", a été a été condamné par le tribunal de Lyon à dix mois de prison dont quatre ferme. Il n'avait pas supporté la rupture avec sa compagne.
Non, le téléphone ne sonne pas toujours deux fois. Parfois, il sonne vraiment, vraiment plus souvent. Ce jeudi, Georges F, 33 ans, a été condamné par le tribunal de Lyon à dix mois de prison dont quatre ferme. Le tout assorti d'une mise à l’épreuve, d’une obligation de soins, d’indemnisation et d'une interdiction de rentrer en contact avec la victime pour avoir passé 21 807 coups de fils et SMS à son ancienne petite amie.
Cet habitant de Craponne a sans doute battu un nouveau record, puisque ce nombre complètement délirant n'a été atteint qu'en dix mois, soit une moyenne de 70 appels et/ou textos quotidiens. A la barre, l'homme a expliqué avoir été "très amoureux" et n'avoir pas supporté la séparation après une histoire longue d'un an.
Chez ses parents, sur le lieu de travail...
"On ne peut pas comprendre si on n’a pas vécu ça, j’attendais que quelque chose d’humain allait se dénouer. J’attendais qu’elle me rappelle, qu’elle me materne, je voulais être rassuré ", a-t-il déclaré. Et lorsque la jeune femme, qui habite à Lyon, a finalement porté plainte, son téléphone a sonné une centaine de fois en une heure chez les policiers.
Pour sa défense, le prévenu a fait valoir que son ex lui devait de l'argent pour des travaux effectués peu avant la rupture. "Elle me rend l’argent ou elle me dit merci, c’était ma logique à l’époque, se souvient-il. Je me dis, avec le recul, que c’était stupide." Pour Me Manuela Spée, avocate de la partie civile, sa cliente "a vécu un enfer, il est impératif que tout cela s’arrête. Elle a essayé de bloquer sa ligne mais il a alors téléphoné à ses parents et sur son lieu de travail." "Il s’imaginait un avenir, il a été blessé", a estimé de son côté Me Marie Fabrague pour la défense.