Marseille : Force Ouvrière maintient son "emprise" sur la ville

Publié le 7 décembre 2014 à 15h18
Marseille : Force Ouvrière maintient son "emprise" sur la ville

ELECTIONS – À l’occasion des élections professionnelles, le syndicat Force Ouvrière confirme son leadership au sein de la ville et de la communauté urbaine. Une victoire écrasante malgré les nombreuses polémiques à l’encontre du syndicat.

Un raz-de-marée rouge
Force Ouvrière peut sabrer le champagne. À l’issue des élections professionnelles dans la fonction publique, FO reste largement majoritaire au sein de la Ville de Marseille avec 56 % des suffrages. À la communauté urbaine, il décroche 55,1 % des voix. Des résultats quasi similaires aux élections de 2008 dans ces bastions historiques du syndicat.

Quelle influence ?
Majoritaire dans les urnes, FO peut ainsi peser de tout son poids dans les instances paritaires de la ville et de la communauté urbaine. Des réunions de travail où se négocie et se décide à peu près tout ce qui concerne la vie des collectivités comme l’organisation de travail, les avancements ou encore les recrutements du personnel. À la municipalité, sur 15 sièges, Force Ouvrière en a par exemple 9.

Un syndicat décrié
Même si le rôle du syndicat n’est que consultatif dans ces instances, sa surreprésentation pose problème. Lors des dernières élections municipales à Marseille, le candidat socialiste Patrick Mennucci interprétait cette influence comme de la cogestion au sein de la mairie. Selon lui, le poids de FO est tel que la municipalité recrute par exemple "des employés sans titre" . Des candidats sélectionnés pour leur appartenance au syndicat plus que pour leurs qualifications professionnelles. Une sorte de donnant-donnant entre FO et le maire où chacun agit "dans son intérêt" estimait l’ex-candidat.

Des accusations balayées par le 1er secrétaire
"La cogestion, ça me fait sourire", répond Patrick Rué, secrétaire général des agents territoriaux. "On ne pourra jamais empêcher les critiques mais dans la réalité on ne fait que travailler avec les élus en place", tient-il à préciser avant d’ajouter avec le sourire : "le maire ne nous appelle pas quand il doit prendre des décisions, il n'a même pas mon numéro". Même s’il se félicité de ses "bonnes" relations avec Jean-Claude Gaudin, Patrick Rué prévient que "les revendications ne manqueront pas pour les mois à venir".
 


La rédaction de TF1info

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