Marseille : les taxis veulent faire place nette

Publié le 17 décembre 2014 à 16h57
Marseille : les taxis veulent faire place nette

STATIONNEMENT – La police municipale mène depuis un mois des opérations coup de poing dans les stations de taxi. Objectif : dissuader les automobilistes de se garer sur les places réservées aux professionnels.

La démarche est un peu osée mais vaut le coup d’être tentée. Benoîtement, une automobiliste demande à des policiers municipaux si elle peut se garer "2 minutes" sur une aire réservée aux taxis. Ça tombe mal. Les agents sont justement en pleine opération coup de poing pour lutter contre ce genre de stationnement anarchique. "Désolé madame". Vitre fermée, la conductrice repart en quête d’une place, faute d’avoir pu faire un petit écart à la règle.

Ras-le-bol des taxis

Le problème, c’est qu’à Marseille ce genre "d’écart" est monnaie courante assure Dominique, chauffeur de taxi dans le centre-ville. "Les gens n’en ont rien à secouer. Limite on se fait insulter quand on leur demande de partir. Parfois, je vous avoue que c’est un peu chaud", confie l’artisan.

Vieux-Port, Centre-Bourse, périphérie de la gare Saint-Charles, même combat. Dominique se retrouve à chercher lui-même une place. "Alors que je paye 350 euros de taxe communale pour me garer dans ces stations", enrage-t-il. "Et, c’est sans compter le carburant consommé", ajoute-t-il.

Verbalisation et mise en fourrière

Seule solution selon l’artisan : verbaliser à tour de bras les automobilistes faisant fi de la réglementation. Une demande entendue par la municipalité engagée dans cette démarche depuis un mois. La signalétique des stations a été améliorée et la présence des policiers municipaux renforcée. Par patrouille, ils ciblent une fois par semaine les zones à problèmes et dressent des PV aux automobilistes mal garés.

"83 verbalisations ont été dressées depuis novembre et 23 mises en fourrière ont été effectuées (l'amende est de 126 euros en plus des 35 euros pour stationnement gênant, ndlr)", confie l’adjointe à la Sécurité, Caroline Pozmentier. "La petite excuse des 2 minutes n’a plus lieu d’être", affirme-t-elle. De manière aléatoire, les 80 stations de taxis de Marseille seront ciblées pendant au minimum 6 mois indique l’élue. "Le temps que les automobilistes comprennent qu’ils n’ont plus le droit de se garer dans ces espaces", prévient-elle. 


La rédaction de TF1info

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