ÉCONOMIE – Le 1er janvier dernier, le Grand Lyon a absorbé les compétences du conseil général du Rhône sur les 59 communes de son territoire pour donner naissance à une nouvelle collectivité territoriale baptisée Métropole de Lyon. Ce lundi, son tout premier budget sera voté. En voici les principales caractéristiques.
Des recettes qui doublent. En récupérant les compétences du conseil général du Rhône, la nouvelle entité voit ses recettes prévisionnelles de fonctionnement multipliées par deux pour atteindre 2,484 milliards d'euros. Les dépenses de fonctionnement s'élèvent quant à elles à 2,187 milliards d'euros.
Des dépenses très "sociales". En effet, côté dépenses, le premier poste du budget (28 %, soit 624 millions d'euros) sera dédié aux compétences à caractère "social". Ainsi, quelque 200 millions d'euros seront consacrés au RSA, 91 millions iront en faveur des personnes âgées ou encore 186 millions aux personnes handicapées. A noter que la Métropole versera également 148,3 millions d'euros au Sytral (transports en commun) et 107,9 millions au Sdis (pompiers).
Pas de jaloux côté impôts. Les ménages et les entreprises sont logés à la même enseigne, puisqu'ils subiront tous deux une hausse de 5 % de la fiscalité. La Métropole met notamment cette augmentation sur le compte de la baisse des dotations de l'Etat, lesquelles pourraient atteindre le milliard d'euros d'ici 2020.
Des emprunts toxiques à gérer. La Métropole doit en effet rembourser l'essentiel des trois prêts toxiques souscrits par le Département du Rhône, lesquels sont indexés sur le franc suisse. Et avec la récente envolée de la monnaie de nos voisins helvètes, la note pourrait s'élever à plusieurs millions d'euros par an. Une action en justice a d'ailleurs été entamée pour tenter de limiter la casse.