SOCIETE – Dans les prisons de la région, les jets de marchandises depuis l’extérieur sont monnaie courante. Un phénomène difficile à enrayer et qui introduit toute sorte de produits interdits en prison.
Un phénomène de plus en plus difficile à canaliser. Les jets de marchandises depuis l’extérieur se produisent avec une régularité inquiétante dans les prisons de la région. Dimanche dernier les gendarmes d’Hallennes-lez-Haubourdin ont appréhendé deux jeunes suspectés d’avoir lancé des colis dans l’enceinte de la prison de Sequedin. « Ils se sont mis à courir dès qu’ils nous ont vus, raconte le chef de brigade. Ils n’avaient plus de marchandises sur eux, on a juste pris les identités. Mais il y a plusieurs autres enquêtes en cours pour des faits similaires »
Les différentes sources policières contactées par metronews confirment toutes la récurrence de ces jets de marchandises depuis l’extérieur dans les prisons du Nord Pas-de-Calais. "Cela se passe très souvent le week-end indique la gendarmerie d’Annœullin. Il est assez difficile d’appréhender les coupables car ils s’en vont généralement rapidement et courent très vite."
De la drogue dans des balles de tennis
Le phénomène est aussi bien connu des surveillants. 'C’est un sport national dans toutes les prisons françaises, explique Cédric Desprez, délégué régional du syndicat FO pénitentiaire. Les lanceurs s’adaptent aux nouvelles protections. On a eu des cas avec des raquettes. Ils projetaient des balles de tennis bourrées de stups ou de morceaux de téléphones portables." Les lanceurs font preuve d’imagination mais la liste des produits lancés et toute aussi étonnante.
« Il y a de tout assure Cédric Desprez. Des stupéfiants et des portables mais on a aussi de la nourriture, de l’alcool, des consoles ou même des tablettes." Une fois à l’intérieur, la couleur du scotch ou la façon dont le colis est emballé indique le destinataire. "Les détenus sont très bien organisés, poursuit-il. Le phénomène n’est pas nouveau mais il se développe faute de moyens pour l'endiguer. Il y a dix ans, un détenu allait en quartier disciplinaire pour un portable, aujourd’hui on lui confisque. Nous n’avons plus droit aux fouilles systématiques. Pour les détenus, le jeu en vaut la chandelle."
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