Ouverture dominicale des commerces à Nantes : l'heure du bilan

par Sibylle LAURENT
Publié le 14 janvier 2015 à 13h56
Ouverture dominicale des commerces à Nantes : l'heure du bilan

ENTREPRISE – D’après la Chambre de commerce et l’association de commerçants Plein centre, l’ouverture des enseignes les deux dimanches avant Noël a permis de sauver l’année 2014, marquée par un léger repli en terme de chiffre d’affaire. En cause, le contexte économique difficile, et les nombreuses manifestations qui ont nui à la fréquentation du centre.

"Un réel succès." "Cela a permis de rattraper le mois de décembre et de sauver l’année." C’est le premier bilan tiré par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), et l’association de commerçants Plein centre, après l’ouverture des enseignes les deux dimanches avant Noël .  En effet, l’année 2014 a été "en dents de scie" dans les boutiques du centre-ville, mais l’ouverture des enseignes le dimanche a apporté "une véritable bouffée d’oxygène". Metronews décrypte le phénomène.

Une mesure jugée positive…

Même si toutes les données chiffrées ne sont pas encore connues, d'après une enquête réalisée par la CCI, 82% des commerçants sondés sont "satisfaits" de ces deux dimanches travaillés. Ainsi, les grandes enseignes comme la Fnac et les Galeries Lafayette, qui ouvraient pour la première fois, ont "sauvé leur année grâce aux ouvertures avant Noël", indique Nathalie Deniau, présidente de Plein centre, qui rassemble les enseignes du centre-ville . "Il y avait plus de monde à l’ouverture des portes que pour le premier jour des soldes." Les boutiques indépendantes qui ouvraient les années précédentes sans salariés ont connu elles "une progression explosive" de leur chiffre d’affaires. Certaines d'entre elles ont ainsi enregistré une hausse de 45 %.

Une mesure prolongée à 2015 ?
Des discussions sont d’ores et déjà engagées avec les centres commerciaux de la périphérie, pour trouver un consensus pour les ouvertures de l’an prochain. Une réunion de travail est prévue en avril. Mais rien ne sera décidé avant le vote de la loi Macron, qui donnerait la possibilité d’ouvrir jusqu’à 12 dimanches par mois, sur autorisation du maire. "Ce n’est pas nos ambitions ni nos valeurs", confie Jean-Luc Cadio. Lui penche pour 5 dimanches travaillés, avant Noël, les soldes et la braderie.

Une mesure affaiblie pas certains rassemblements.
Outre le contexte économique difficile, la CCI et Plein centre déplorent un gros point noir en 2014 : les manifestations. Autorisées ou non, elles se sont multipliées dans le centre de Nantes les samedis. Pour Nathalie Deniau, le calcul est vite fait : "Quand il y en a, cela impacte fortement l'activité."Mais le problème semble difficile à régler, notamment pour les rassemblements des opposants à Notre-Dame-des-Landes, non déclarés : "Les trois quarts des dernières manifestations étaient sauvages et ne peuvent donc pas être interdites", indique Jean-Luc Cadio. A l’avenir, il souhaite étudier des pistes avec la préfecture : "Peut-être les contenir hors de l’hypercentre, comme cela a été fait le 22 novembre par les forces de l’ordre ? Ou les décaler un autre jour que le samedi ?"

Une mesure qui aurait fait ployer Internet ?
Le commerce en ligne aurait-il trouvé ses limites ? Peut-être. Jean-Yves Cadio note en tout cas un "revirement significatif des clients", qui opèrent un retour dans les commerces. "Ils sont souvent très bien informés sur le produit, qu’ils ont consulté sur Internet avant", estime-t-il. "Mais beaucoup sont échaudés par de mauvaises expériences en ligne." 


Sibylle LAURENT

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