Pays de la Loire : le mauvais élève du décrochage scolaire

par Sibylle LAURENT
Publié le 18 novembre 2014 à 12h59
Pays de la Loire : le mauvais élève du décrochage scolaire

EDUCATION – Chaque année, 4.000 jeunes sortent prématurément du circuit scolaire, sans diplôme en Pays de la Loire. Sur les bases d’une étude menée sur le sujet par l’Insee, la Région entend mieux cibler ses actions contre le décrochage scolaire.

Ils sont 27 000 jeunes à être sortis sans diplômes du système scolaire en 2011. Soit 9 % des 18-24 ans. Le chiffre est en deçà des objectifs fixés par l’Europe (10 %) et de la moyenne française (11 %), mais reste préoccupant. D’autant que l’insertion professionnelle des non diplômés est de plus en plus dure : 40 % sont au chômage. L’Insee a réalisé une étude sur le sujet , en concertation avec la Région et le rectorat, pour mieux organiser la riposte.

Quelles sont les zones les plus concernées ?
Chaque année, 4 000 élèves quittent prématurément les bancs de l’école. Mais les territoires ne sont pas touchés de la même façon : les zones rurales, le pourtour de la Sarthe, la moitié est de la Mayenne, la frontière est du Maine-et-Loire et le sud de la Vendée voient ainsi plus de 13 % de leurs 18-24 ans sortir du système éducatif sans diplôme. Sans trop de surprise, les taux sont plus faibles dans les grandes villes et leur périphérie, Nantes, Angers ou Le Mans.

A quoi est-ce dû ?
D’après l’Insee , l’origine sociale est "déterminante" dans le décrochage, aggravée par plusieurs facteurs : avoir des parents sans diplômes ou au chômage, vivre dans une famille monoparentale, ou habiter en HLM… Et le problème est large : sur les 305 000 familles recensées en Pays de la Loire, 123 000 sont répertoriées comme étant sur des territoires dits "vulnérables".

Quelles mesures sont prises ?
La Région pilote déjà un plan de lutte contre le décrochage depuis 2012. Des actions de prévention avec le financement de microprojets ont permis d’accompagner 300 jeunes. Des dispositifs de formation professionnelle ont été mis en place. Le rectorat propose de son côté un réseau de plateforme de suivi et d’appui aux décrocheurs (PSAD) : l'an dernier, sur 4 000 dossiers pris en charge, 1 200 ont débouché sur une reprise de formation. Mais le chantier n’est pas fini : à partir du 1er janvier 2015, l’Etat transfert aux Régions la coordination de la lutte contre le décrochage scolaire. Le président de Région Jacques Auxiette n’entend pas "tout bouleverser". L’accent va cependant être mis sur le droit à la formation tout au long de la vie dans tous les établissements.


Sibylle LAURENT

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