Pourquoi Nantes attire toujours plus de nouveaux venus

par Sibylle LAURENT
Publié le 7 juillet 2014 à 11h52
Pourquoi Nantes attire toujours plus de nouveaux venus

DEMOGRAPHIE – Environ 9 000 personnes sont venues s’installer à Nantes cette année. La ville montre en effet son dynamisme économique et sa résistance à la crise.

Nantes attire. En un an, de mai 2013 à mai 2014, 5 286 nouveaux foyers sont venus s’installer dans la cité des Ducs, soit environ 9 000 personnes. Une preuve que la métropole n’a rien perdu de son attractivité. Metronews fait le point.

Quel est le profil des arrivants ?
D’après une enquête de l’Insee parue fin juin , l’aire urbaine de Nantes apparaît comme "l’une des plus dynamique de France métropolitaine". La ville attire d’abord les actifs de 25-39 ans, notamment des cadres : entre 2006 et 2011, ils constituent 38% des nouveaux arrivants. Les étudiants sont là (23%), mais moins nombreux qu’à Rennes ou Angers, deux villes voisines qui attirent en priorité les 15-24 ans (30%). Cette année, les nouveaux venus ont posé leurs valises d’abord dans le centre mais aussi dans les quartiers Malakoff-Saint-Donatien et Haut-Pavés Saint-Félix.

Et le phénomène n’est pas nouveau : d’après l’espace métropolitain Loire-Bretagne , l’aire urbaine de Nantes a accueilli 108 000 nouveaux arrivants en 5 ans. Parmi eux, la population active des 25-54 ans a grimpé de 4,2% entre 2006 et 2011, alors qu’elle a stagné dans les autres aires urbaines des Pays de la Loire.

Pourquoi le choix de Nantes ?
A proximité de la mer et de la campagne, ville à taille humaine, Nantes a de sérieux atouts en matière de qualité de vie. Les habitants d'Île-de-France y sont particulièrement réceptifs : ils constituent un tiers des nouveaux arrivants. Le phénomène du retour – les actifs de plus de 40 ans qui veulent revenir à proximité de leurs terres de naissances - joue aussi : ils sont 16% parmi les néo-Nantais.

Mais surtout, l’aire urbaine nantaise attire par son dynamisme économique. Elle est, d’après l’Insee, l’une de celle qui a le mieux résisté à la crise qui sévit depuis 2008. Entre 2006 et 2011, l’emploi total a en effet progressé de 7,3% (27 000 emplois en plus), alors qu’il a très peu augmenté (+ 0,8%) dans l’ensemble des grandes aires urbaines françaises. Cette croissance est même nettement plus importante qu’à Paris (+ 2,6%) ou que dans la moyenne des 13 plus grandes aires urbaines de province (+ 4,7%).

La ville est en fait préservée grâce à son secteur tertiaire (commerce, transport, service divers), prépondérant, qui constitue 50,3% de son tissu économique et est moins touché que l'industrie par les suppressions d’emploi. Un concentré de facteurs qui sont, au final, un "vrai rempart face à la crise", d’après l’Insee.


Sibylle LAURENT

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