Procès des deux agresseurs présumés de Jérémy Roze : "Ils ont agi ensemble"

Publié le 14 décembre 2014 à 13h53
Procès des deux agresseurs présumés de Jérémy Roze : "Ils ont agi ensemble"

JUSTICE – Près de quatre ans après le drame, Hicham Ouakki et Driss Arab continuent de s’accuser mutuellement du meurtre de l’étudiant toulousain. Mais pour la famille de la victime, ils sont tous les deux responsables. Le procès s’ouvre mardi.

"On vit au ralenti. Pour nous, les fêtes de famille ont disparu." A quelques jours de Noël, les mots de Christian Roze prennent toute leur dimension. Depuis "trois ans et dix mois", ce père de famille pleure son fils Jérémy, étudiant en pharmacie mort poignardé lors d’une tentative de vol non loin de son domicile, dans le quartier Saint-Michel, la nuit du 26 au 27 février 2011.

Le procès des deux agresseurs présumés, Hicham Ouakki, 22 ans, et Driss Arab, 24 ans, s’ouvre mardi devant la cour d’assises de la Haute-Garonne. Ils sont poursuivis pour "tentative de vol suivi de violences ayant entraîné la mort" et risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Un troisième homme, Magdoub Ferouh, 23 ans, qui les avait accueillis chez lui et dissimulé l'arme blanche, comparaîtra libre.

Parole contre parole

Les débats devraient permettre d’éclaircir les circonstances de la mort du jeune homme. Depuis le début, Hicham Ouakki et Driss Arab se renvoient en effet la responsabilité du meurtre. "Au bout de quatre ans, cela m’étonnerait qu’ils changent d’avis, indique toutefois Christian Roze. Le but du procès n’est plus de discuter sur l’identité de l’auteur du coup de couteau, sauf si l’un des deux fait des aveux. Il s’agira de montrer qu’ils ont agi ensemble." A ses yeux, la mort de son fils ne peut être que le fait de plusieurs personnes. "C’était un garçon de 1,80 m, athlétique, rugbyman. Il était capable de se défendre", dit-il.

Durant le procès, les deux co-accusés seront également jugés pour trois autres agressions (vols de téléphones portables et de portefeuilles) ayant eu lieu la veille et le lendemain de la mort de Jérémy Roze. "Driss Arab a reconnu sa participation partielle à deux des trois agressions au cours desquelles il dit avoir joué le rôle de guetteur, indique son avocat Me Raphaël Darribère. En revanche, il a toujours contesté sa participation directe ou indirecte à l’agression de Jérémy Roze. Sa version n'a jamais changé: il était bien à proximité des lieux, mais il n'a rien vu."

En l’absence de témoins et de preuves ADN, ce sera donc parole contre la parole de l'un contre celle de l'autre devant les jurés de la cour d’assises. La famille de Jérémy Roze, elle, n’attend qu’une chose de ce procès : "Que ces personnes paient pour ce qu’elles ont fait pour que nous, nous puissions nous reconstruire". Le verdict est attendu vendredi soir.


La rédaction de TF1info

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