Procès du braquage Global Cash : le superflic Neyret de retour sur ses terres

Publié le 17 septembre 2014 à 12h30
Procès du braquage Global Cash : le superflic Neyret de retour sur ses terres

JUSTICE - L'ex-superflic Michel Neyret, mis en examen dans une retentissante affaire de corruption, témoignera vendredi à 14H00 à la barre de la cour d'assises du Rhône du rôle de son ex-service, l'antigang, dans le braquage d'un bureau de change en 2010.

Il n'a pas mis les pieds à Lyon depuis mai 2012 car son contrôle judiciaire lui interdit. L'ex superflic Michel Neyret, mis en examen dans une affaire de corruption va bénéficier d'une dérogation ce vendredi. Il est cité à comparaître dans le procès du braquage spectaculaire de Global Cash à Lyon. L'ancien directeur-adjoint de la PJ lyonnaise va devoir s'expliquer sur les filatures exercées en août et septembre 2010 par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) ciblant les auteurs de cette attaque.

Six jeunes hommes originaires de la banlieue lyonnaise sont renvoyés depuis lundi, devant la cour d'assises du Rhône pour leur participation à ce vol à main armée commis le 24 septembre 2010 en début d'après-midi. Cinq d'entre eux ont reconnu leur implication à des degrés divers. Le sixième, sur lequel plane les charges les plus lourdes, clame son innocence. Les avocats de la défense reprochent à la BRI d'avoir laissé les malfrats commettre le braquage afin de les interpeller en flagrant délit.

Des questions centrales

Toujours selon la défense, les policiers ont préféré réaliser "la belle affaire" en laissant se dérouler le braquage au mépris de la sécurité des badauds et des automobilistes qui ont croisé la route des malfaiteurs. "Les collègues de la BRI n'ont jamais vu les individus rôder ou faire des repérages" autour du bureau de change, rétorque le commandant Gilles Maisonnette. Pourtant dès le 20 septembre, la pression monte. Les surveillances deviennent quotidiennes. Et le 24, c'est toute la BRI qui est sur le pont dès 04 heures du matin. Alors que savait vraiment l'antigang? Quelles étaient ses véritables intentions?

L'ancien patron du service, Michel Neyret, devra répondre à ces questions que la défense juge centrales. Ses méthodes à l'ancienne longtemps célébrées ont été contestées puis décriées depuis sa terrible chute et sa mise en examen pour corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs ou encore trafic de stupéfiants et huit mois de détention provisoire. L'ex-N.2 de la PJ devrait cependant répéter ce que son ex-adjoint à la BRI, Lionel Vançon a déclaré à la cour mardi matin: le dispositif policier n'était pas prêt et une confrontation avec les malfaiteurs armés aurait été "trop dangereuse" pour tout le monde.


La rédaction de TF1info

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