Quand aller à la mer à Marseille rime avec galère

Objectif atteint. Dimanche matin, près de 200 riverains de la Pointe-Rouge et du quartier de la Madrague-de-Montredon ont défilé sur la route des Calanques pour protester contre les bouchons à répétition pendant la saison estivale. Concert de klaxons, pare chocs contre pare chocs, les automobilistes ont pu mesurer pendant une heure, à cause de la manifestation, les nuisances vécues quotidiennement par les habitants de ces quartiers.

"Honnêtement, on le vit mal, témoigne Jean-Marc pancarte "Stop aux bouchons", à la main. En principe, je mets ¼ d’heure pour rentrer chez moi, mais l’été je mets parfois plus de deux heures". Une situation "intenable", ajoute-t-il, d’autant que cela affecte sa vie sociale. "Je dis parfois à mes amis de ne pas venir me voir, car je ne sais pas quand ils pourront repartir", se désespère-t-il.

Les riverains souhaitent de nouveaux aménagements

Sur la route des Goudes, les embouteillages durant l’été ne sont pas nouveaux. "Ils sont récurrents d’avril à octobre depuis de nombreuses années", confie Yves Galtier, président du Comité d’Intérêts de Quartiers (CIQ) de la Pointe-Rouge. Pour améliorer "la fluidification du trafic de 30 %", les sens de circulation ont pourtant été modifiés en 2012. "Mais, ça ne marche pas", peste le responsable du CIQ, mettant en avant de nouveaux aménagements.

Construction d’une route au-dessus de la Campagne Pastré, navettes maritimes jusqu’aux Goudes ou encore parking relais avec des bus jusqu’aux Calanques, les riverains espèrent des aménagements pour retrouver la quiétude. "Le problème est politique", souligne Annie Lévy-Mozziconacci, élue PS d’opposition.

Avant les élections, la ville et la communauté urbaine n’étaient pas du même bord. "Maintenant, elles sont toutes les deux UMP", indique l’élue invitant le maire ou le président de Marseille Provence Métropole (MPM) "à prendre une décision". Contactée, MPM, en charge du Plan de déplacements urbains, n'a pas encore donné suite à nos appels.