Record d’absentéisme scolaire à Marseille

Publié le 2 février 2014 à 16h48
Record d’absentéisme scolaire à Marseille

EDUCATION –Dans la cité phocéenne, l'absentéisme scolaire, prélude au décrochage, touche 10% des élèves, un taux quatre fois supérieur à la moyenne nationale.

Des chiffres inquiétants. Selon une étude de l'Union départementale des associations familiales (Udaf 13), réalisée sur la base de chiffres fournis par l'Inspection académique, l’absentéisme scolaire touche 10 % des élèves marseillais. À l’échelle départementale, ce chiffre atteint les 3 %. Les collèges sont les plus touchés (13,2 %, contre 2,3 % dans l'Hexagone), devant les lycées professionnels (8,4 %) et les lycées généraux et technologiques (4,6 %).

L’absentéisme scolaire, prélude au décrochage, touche particulièrement les quartiers Nord : plus d'un élève sur cinq manque d'assiduité dans les 15ème et 16ème arrondissements. Dans les collèges, le taux grimpe à près d'un sur quatre (24,1 %) dans le 16ème, et plus d'un sur trois (34,4 %) dans le 15ème.

Les raisons de ces décrochages

L'Udaf, qui s'est penchée sur le phénomène en menant une enquête dans cinq collèges du département de septembre 2012 à avril 2013, pointe "une multiplicité des facteurs en jeu".
Les variables scolaires tout d'abord : accumulation des difficultés d'apprentissage, exclusions à répétition, stigmatisation, rejet de certains enseignements, relations conflictuelles prof/élève.

Le contexte familial et social ensuite : défaut d'autorité parentale, précarité (logements insalubres, promiscuité...), "mise en responsabilité précoce de l'enfant", pratiques culturelles... Enfin, viennent les raisons personnelles (état de santé, principalement psychologique).

Quelles solutions ?

Pour lutter contre l'absentéisme et le décrochage, qui concerne les jeunes sortis du système scolaire sans qualification (environ 140.000 par an, dont plus de 8.000 recensés en novembre 2013 dans l'académie d'Aix-Marseille ), une palette d'outils de prévention existe au sein des établissements, tels que les "dispositifs relais".

Mais il s'agit surtout de renforcer le lien famille/collège qui "se fait peu ou difficilement", souligne l'Udaf, pour diverses raisons : "sentiment de culpabilité face à des établissements souvent en demande de parents modèles", "incompréhension du fonctionnement de l'établissement et de son jargon", accès pas forcément aisé (lieux fermés, rencontres réglementées, généralement sur convocation).
 


La rédaction de TF1info

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