SOCIAL – Les syndicats entendent protester contre le plan social annoncé chez le constructeur de poids lourds. Plus de 500 suppressions nettes de postes sont envisagées.
Ils vont à nouveau faire entendre leur colère et leur inquiétude. Six syndicats (CFE-CGC, CFDT, FO, CGT, SUD et CTFC) de Renault Trucks (groupe Volvo) appellent à faire grève ce mardi pour protester contre le plan social annoncé chez le constructeur de poids lourds, prévoyant 512 suppressions nettes de postes. Deux rassemblements sont prévus vers 10 heures aux abords du site situé sur les communes de Saint-Priest et de Vénissieux près de Lyon.
Cette grève intervient à l'occasion d'un comité central d'entreprise (CCE) durant lequel "aura lieu la lecture officielle du livre 1 du plan social", a détaillé lundi Olivier Porret, délégué syndical CFE-CGC, le syndicat majoritaire chez les cadres de l'entreprise. "C'est là que les salariés vont savoir si leur poste est supprimé ou pas", a poursuivi le syndicaliste. Annoncé le 28 avril, ce nouveau plan social chez Renault Trucks, le deuxième en moins d'un an, a provoqué la colère des syndicats du constructeur de poids lourds mais aussi l'intervention du Premier ministre, Manuel Valls, qui a jugé le 11 mai, lors d'un déplacement à Lyon, qu'il fallait trouver "une autre solution".
"Pas tolérable"
"Les ventes progressent et la rentabilité du groupe se redresse. Dans ce contexte, il n'est pas tolérable que le groupe décide des licenciements contraints qui ne servent qu'à redresser l'image boursière du groupe", ont commenté les six syndicats dans un communiqué. Ils dénoncent en particulier la perspective de "licenciements contraints". Le projet prévoit la suppression de 591 postes et la création de 79 autres, soit une perte nette de 512 emplois, principalement dans les services administratifs de l'organisation commerciale de Renault Trucks à Saint-Priest et Vénissieux.
"Nous voulons un vrai plan de sauvegarde de l'emploi avec des ambitions industrielles et commerciales dignes de ce nom garantissant l'avenir du groupe en France", ont expliqué les organisations syndicales qui réclament également "des mesures d'accompagnement ambitieuses permettant aux volontaires de partir dans de bonnes conditions". En mars 2014, le groupe avait déjà annoncé 508 suppressions d'emplois en France, dont 319 dans son fief historique de l'agglomération lyonnaise, sans licenciement sec au final.
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