Royal de Luxe attaque Coca-Cola pour avoir imité ses marionnettes

Publié le 1 juillet 2014 à 10h35
Royal de Luxe attaque Coca-Cola pour avoir imité ses marionnettes

JUSTICE - La compagnie de théâtre de rue reproche à la firme de soda américaine d’avoir volontairement imité ses marionnettes géantes son autorisation. Une audience a lieu le 4 septembre.

L'entreprise Coca-cola a-t-elle imité délibérément les marionnettes de Royal de Luxe ? C’est à cette question que devra répondre le tribunal de commerce de Nanterre, le 4 septembre prochain. La compagnie de théâtre de rue attaque en effet le géant américain.

Elle l'accuse d'avoir imité les personnages de Royal de Luxe sans autorisation dans une campagne de communication. L’information, révélée lundi par le journal le Monde, a été confirmée par Frédéric Boucly, avocat de Royal de Luxe . Il a refusé de dévoiler le montant des dommages et intérêts qu'il compte réclamer à la multinationale d'Atlanta, mais a précisé qu’il s’agissait d'un chiffre "important".

"Un viol de nos créations"

Dans une campagne de communication, qui s'est déroulée fin 2012 et début 2013 et qui mettait en scène un Père Noël, la firme de soda américaine avait utilisé le même type de marionnettes que les géants de Royal de Luxe. Ces personnages auraient été imités sans autorisation, selon la compagnie, qui dénonce un plagiat. La publicité avait été diffusée à la télévision, au cinéma, et sur Internet dans une soixantaine de pays.

Fin 2012, Royal de Luxe avait déjà annoncé son intention de porter plainte et expliqué avoir au préalable décliné une offre de collaboration de Coca-Cola, par refus "d'être au service d'une marque". Royal de Luxe disait voir dans le père Noël de Coca-Cola "un viol de nos créations : attitudes, mouvements, actions, regards".

Des éléments lors de la perquisition

Selon le texte de l'assignation, une perquisition a eu lieu le 24 janvier 2013 au siège de Coca-Cola France à Issy-les-Moulineaux. Des courriels y ont été saisis, qui mettent en évidence l'intérêt du groupe américain pour les personnages de Royal de Luxe. Parmi les messages scrutés, figure ainsi un avis juridique d'avocats de la firme de soda lui déconseillant de lancer cette campagne de publicité sans l'accord de la compagnie de théâtre.

De son côté, Coca Cola a réagi en précisant que "cette affaire est devant le tribunal de Nanterre et nous ne pouvons donc pas nous prononcer sur le fond du dossier. Nous ne partageons évidemment pas la position de Royal de Luxe".


La rédaction de TF1info

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