Royal de Luxe : Johanna Rolland répond aux accusation de la Cour des comptes

Un rapport critique. La Chambre régionale des comptes  pointe la situation de quasi-monopole de la troupe Royal de Luxe entre 2009 à 2013 pour les aides accordées par la Ville aux spectacles de rue. Sur cette période, la municipalité a versé 5, 8 millions d’euros à l’association, sans compter les 2 millions pour la création et la diffusion de sa dernière œuvre, le Mur de Planck. L’institution invite ainsi la cité des ducs à faire des appels à projet pour ouvrir ces événements à d’autres acteurs.

"Un soutien accru aux petits lieux de diffusion"

En réponse, la maire Johanna Rolland dit "assumer et revendiquer totalement" ce bilan : "Nous avons décidé de soutenir cette compagnie, capable de réunir des millions de personnes dans la rue. En se produisant à l’étranger, la troupe fait connaître Nantes." Benoist Pavageau, directeur général des services relativise ces chiffres : "Les aides à Royal de Luxe représentent 1% du budget de la culture, de 60 millions d’euros", indique-t-il. Il pointe aussi des choix différents en matière de politique culturelle : "Par exemple, nous n’accordons que 5 millions à l’Opéra, quand d’autres villes comme Bordeaux en donnent 15."

Johanna Rolland entend toutefois marquer des "inflexions" dans les prochains budgets."Nous travaillons à un soutien accru aux ateliers d’artistes, aux cafés culture", indique-t-elle. "L’enjeu est de permettre à une nouvelle génération d’acteurs culturels d’arriver à des responsabilités." La nomination d’une nouvelle directrice adjointe à la Culture, en février prochain, doit être la première étape de ce tournant.