Rythmes scolaires : le baroud d’honneur de Nice

Publié le 20 juin 2014 à 11h39

SCOLARITÉ – Alors que l’État décide d’imposer à la ville son organisation de la vie scolaire, la municipalité a prévu un nouveau référendum et attaque la réforme en justice.

Le couperet est tombé. Dans une missive reçue le 15 juin par la ville de Nice, le directeur académique des Alpes-Maritimes Philippe Jourdan explique que devant "l’absence de proposition officielle d’organisation du temps scolaire émanant de la commune, la semaine de cinq jours entrera en vigueur dès la rentrée prochaine et ce pour trois ans". Précisément, les enfants auront classe les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h45, ainsi que le mercredi de 8h30 à 11h30. Jusqu’à présent, la semaine d’école ne comptait que quatre jours (lundi, mardi, jeudi et vendredi), de 8h30 à 11h30 puis de 13h30 à 16h30.

La ville prend acte…

Lauriano Azinheirinha, adjoint au maire à l’éducation, se défend en rappelant que "l’ensemble de la communauté éducative locale, soit les parents des 28 000 enfants scolarisés à Nice, ainsi que les enseignants et les personnels, avaient majoritairement rejeté cette réforme." Impossible dans ces conditions de dégager une proposition locale cohérente, se justifie l’élu en substance. Après les aménagements promis par le ministre Benoît Hamon, une nouvelle consultation des conseils d’école n’a pas permis non plus d’avancer une autre proposition. Mise devant le fait accompli, la ville de Nice a choisi d’acter la décision des pouvoirs publics et donc d’assurer l’accueil des enfants, pour ceux qui restent à l’école jusqu’à 18h, dès 15h45.

… mais contre-attaque
Il a également été décidé d’organiser, les 26 et 27 juin prochain de 16 à 20 heures, un nouveau référendum dans les 163 écoles de la ville. Les parents vont de nouveau devoir dire s’ils sont, ou non, d’accord avec cette réforme. Les résultats seront ensuite communiqués aux services académiques. La ville, comme d’autres municipalités en France, va également introduire un recours pour vices de forme au Conseil d’État contre la réforme des rythmes scolaires.
 


La rédaction de TF1info

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