Seita : les salariés à Paris pour dire leur colère

Publié le 22 septembre 2014 à 18h17
Seita : les salariés à Paris pour dire leur colère

SOCIAL - Quelque 200 salariés du cigarettier Seita ont manifesté lundi à Paris pour la sauvegarde de leurs emplois.

Ils se sont levés à 3 h du matin à Nantes, pour aller à Paris. Ils étaient 200, venus de l’usine de cigarettes Seita de Carquefou et du centre de recherche de Bergerac à venir manifester à Paris ce lundi pour la sauvegarde de leurs emplois et pour dénoncer un plan social qui compte 366 suppressions d'emplois sur 1 150.


Le 15 avril dernier, la filiale d'Imperial Tobacco, qui fabrique les célèbres Gauloises, a annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoyant la fermeture en France de l'usine nantaise de Carquefou, la fin du centre de recherche de Bergerac (Dordogne), des suppressions de postes à Fleury-les-Aubrais (Loiret) et au siège à Paris. La direction du fabricant a également annoncé la création de 130 emplois en Pologne où sera délocalisée une partie de la production.

"La colère monte"

A Paris, les manifestants ont défilé de la gare Saint-Lazare à l'Assemblée nationale, alors la dernière réunion de négociation entre direction et syndicats avait lieu ce lundi. "La colère monte, il faut que l'Etat prenne ses responsabilités. Ce plan social qui va coûter 200 million d'euros à Seita, est financé au tiers par l'Etat. Cela va avoir un coût important pour le contribuable", souligne Eric Comparot, délégué central CGT (53% des salariés).

Vêtu d'un gilet jaune fluo comme beaucoup de manifestants, Stéphane Lemazurier, salarié de l'usine nantaise, 45 ans, défile derrière la banderole de tête dont le mot d'ordre est : "Luttons pour la sauvegarde de nos emplois". Il explique les revendications : "On veut que la direction nous laisse le temps pour négocier le plan social", indique-t-il. "Quand on regarde les résultats de l'entreprise, le plan n'est pas à la hauteur. Et puis, j'aurais préféré garder mon travail plutôt que de le voir délocaliser en Pologne". Il déplore surtout les conditions de départ proposées : "Pour retrouver du travail à mon âge, il faut à peu près 20 mois de recherche d'emploi alors que le plan ne propose que 13 mois de reclassement".

D’après la direction, l'entreprise propose une prime d'1,5 mois par année d'ancienneté avec un plancher de 40 000 euros, soit 107 000 euros en moyenne par salarié. Les syndicats réclament 2 mois par année d'ancienneté et une prime complémentaire pour tous les salariés.
 


La rédaction de TF1info

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