REPORTAGE - Tous les services gérés par la municipalité d'Évreux sont à l'arrêt ce mercredi. Piscine, parcs, crèches... c'est toute la vie d'une ville qui est suspendue. Le maire proteste contre la suppression de la taxe d'habitation mise en place par le gouvernement d'Édouard Philippe. TF1 est allé sur place.
Pour de nombreuses communes de taille moyenne, la suppression de la taxe d'habitation pour environ 80% des ménages représente un gouffre financier. Le maire LR d'Évreux (Eure), Guy Lefrand, a une une idée coup de poing pour montrer à quel point de nombreux services publics dépendaient des revenus de cette taxe : mercredi, tous les services publics de sa ville étaient fermés.
Malgré ces désagréments, les habitants, dans la majorité, soutiennent cette grève. "Il a raison," martèle un retraité, interrogé par TF1. "Il faut que les gens comprennent que les impôts locaux servent à faire vivre les services publics locaux," rajoute, inquiet, Guy Lefrand.
Un peu plus loin d'Évreux, la maire DVD du village d'Ecauville, toujours dans l'Eure, Françoise Maillard, exprime elle aussi son désarroi. En 16 ans de présence à la mairie, elle n'a jamais vécu pareille crise financière : "On n'a jamais fonctionné avec aussi peu," lâche-telle. "Je suis une optimiste vous savez, mais là je deviens une optimiste sombre", déplore-t-elle. Et ce d'autant plus que outre la fin de la taxe d'habitation, les municipalités doivent aussi faire face aux dotations de l'Etat.