Un homme abattu dans le centre-ville de Marseille : "tu ne vas pas me tuer maintenant ?"

Publié le 21 juin 2015 à 12h37
Un homme abattu dans le centre-ville de Marseille : "tu ne vas pas me tuer maintenant ?"

FAIT DIVERS – Un homme de 37 ans, connu pour de petits faits de délinquance, a été abattu de trois balles samedi soir dans le 4e arrondissement de Marseille. Une dispute serait à l’origine du drame.

La flaque de sang au sol illustre le déferlement de violence. Samedi soir, vers 21 heures, un homme de 37 ans, connu pour de petits faits de délinquance, a été abattu de trois balles dans la rue Juramy située dans le 4e arrondissement de Marseille. Un meurtre à la vue de tous. Du haut de son balcon, Delphine* était aux premières loges pour assister au drame. "Tout a commencé vers 20 h 30, raconte-t-elle encore sous le choc. J’ai entendu deux hommes se disputer violemment. Si j’avais su ce qu’il allait se passer, je serais descendue", regrette-elle.

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Impuissante, elle assistera à la mise à mort de la victime. "A un moment, les deux hommes se trouvaient à distance l’un de l’autre quand un type est arrivé en scooter", poursuit-elle. Le conducteur tend alors une arme au tireur présumé, qui s’avance et ouvre le feu à trois reprises sur le trentenaire. "Il a juste eu le temps de dire : 'Tu ne vas pas me tuer maintenant ?', poursuit Delphine. Il a essayé de se relever puis il s’est effondré".

"S’ils se tuent entre eux, tant pis" 

Malgré l’arrivée rapide des secours, l’homme de 37 ans, a succombé à ses blessures. Sur place, les enquêteurs de la police judiciaire ont interrogé de nombreux témoins pour reconstituer les faits et tenter d’identifier un quatrième homme présent au moment des faits. Selon les premiers éléments, "on est plutôt sur une altercation qui finit mal", confirme une source policière. Reste à savoir pourquoi la victime, un habitant du 15e arrondissement, se trouvait là samedi soir ?

"C’est choquant ce qui vient de se passer, raconte un habitant du quartier, mais honnêtement, ça ne me touche pas plus que ça. S’ils se tuent entre eux, tant pis", souffle-t-il l’air blasé. Même sentiment pour Annie, buraliste dans le quartier. "Ce qui m’importe, c’est qu’il n’y ait pas de victimes collatérales", explique-t-elle en se souvenant du meurtre d'un homme à la terrasse d’un bar du quartier il y a deux ans.

*Son prénom a été changé

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La rédaction de TF1info

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