Un nettoyage de façade aux petits glaçons

Pas d’eau ni de produit détergent, mais de la glace. C’est l’étonnante méthode choisie par le Musée océanographique de Monaco pour donner un coup de jeune à son imposante façade centenaire située côté nord. La technique utilisée ? Un nettoyage par… cryogénie.

"On projette sur les éléments à nettoyer de la glace sèche à - 80 degrés, à très haute vitesse, soit environ 300 mètres par seconde", explique à metronews Marco Gandolfo, directeur général de l’entreprise monégasque Engeco Sam en charge du chantier.

Des gants pour éviter les brûlures

La glace carbonique, qui se présente sous la forme de petits glaçons, est manipulée avec des gants spéciaux pour éviter toute brûlure. Lors de sa projection avec une machine spéciale, "elle vient souffler la couche à éliminer, qui se contracte et se détache du support sans l’agresser. On dit alors qu’elle se 'sublime', allant directement de l’état solide à l’état gazeux, sans passage par un état liquide", détaille le Musée océanographique.

Ce procédé non corrosif, qui a été retenu après un premier essai en début d'année sur les deux allégories de Gustave Dussart, a un avantage de taille : il ne détériore pas la pierre nettoyée (ici principalement de la roche calcaire de la Turbie), comme un sablage classique par exemple. Il est aussi considéré comme plus écologique car il n’utilise pas d’eau et ne fait pas de poussière.

Les travaux viennent de commencer et devraient durer un mois environ. "Ce sera une intervention sur toute la façade mais en se concentrant sur les zones les plus sales, détaille l’entrepreneur. L’idée est de donner à l’ensemble un aspect complètement uniforme".