Un simulateur qui permet de piloter un A320 en vrai

Fanas d'aviation et futurs pilotes peuvent désormais s'exercer sur le simulateur d'un A320. Mettre les gaz à fond pour décoller de la piste, vérifier l'assiette de l'avion afin de voler droit, régler l'altitude de vol et la vitesse de croisière.

Toutes les conditions sont réunies dans les locaux de la société AviaSim, installée depuis cet été à Beauzelle, pour que les amateurs d'aéronautique puissent essayer un des deux simulateurs recréant à l'identique le poste de pilotage d'un A320, l'avion star d'Airbus . Une fois installé dans le siège de gauche, celui du commandant de bord, je fais face à toute une série d'écrans et de boutons lumineux.

On peut survoler 24 000 villes

Impressionnant de savoir que tous ces instruments servent à faire voler un avion et des centaines de passagers ! Durant une vingtaine de minutes, Arthur, commandant de bord en formation, fait le briefing de vol et paramètre les différents instruments. Au démarrage, la piste de l'aéroport Toulouse-Blagnac défile devant moi grâce à deux rétroprojecteurs qui diffusent les images sur un écran incurvé. "Avec 24 000 villes paramétrées, on peut se poser sur tous les aéroports du monde", m'indique Arthur. Pour aujourd'hui on va se contenter de celui de Toulouse !

Ma main gauche est posée sur le joystick installé sur le côté du cockpit qui sert à diriger l'avion, j’ai le regard fixé dans l'axe de la piste. Avec ma main droite, je pousse la manette des gaz à fond. Les moteurs vrombissent, l'avion prend de la vitesse, je tire doucement sur le joystick pour décoller. L'avion s'élève dans les airs !

Un avion qui se pilote avec un joystick

Devant moi, je dois surveiller deux écrans, celui affichant l'assiette de l'avion afin qu'il vole à plat, et l'altitude. Comme dans les vraies compagnies aériennes, on peut diffuser des messages aux passagers afin de leur présenter leur plan de vol. Une fois en vol, l'avion se pilote avec le joystick : par petits à-coups on dirige l'A320 et ses 77 tonnes presque comme devant sa console de jeux ! Un petit tour au-dessus des environs de Toulouse et, trente minutes plus tard, il est temps de rentrer au bercail.

Une poussée sur le joystick et l'avion prend un virage à droite. Penser à s'aligner dans l'axe de la piste, régler la vitesse, surveiller l'altitude, ouvrir les volets pour ralentir l'avion : l'approche de la zone d'atterrissage est beaucoup plus stressante que le décollage. Au fur et à mesure que la piste se rapproche, je tente de redresser la course de l'avion pour éviter de poser mes 180 passagers dans la pelouse ! Peine perdue, malgré les efforts d'Arthur, l'avion se pose en crabe, à moitié sur la piste. Heureusement, ce n'était qu'un vol virtuel !