SECURITE - Baptisée "GAZ 789", une opération de grande ampleur contre toute forme de délinquance a été menée mardi dans les départements du sud de la France. Des actions menées notamment sur le travail illégal de certains garages du centre de Marseille.
Quoi de mieux qu’une brosse à dents pour traquer les receleurs de voitures ? Non pas pour les interpeller mais plutôt pour effacer les éventuels maquillages des numéros de séries sur les moteurs encrassés. Dans le cadre de l’opération "GAZ 789" (voir encadré), les policiers marseillais ont pu en faire mardi la démonstration.
Après plusieurs minutes d’investigation sur une Renault Clio, le flair des enquêteurs se confirme. "Celle-là a sans doute été volée", indique l’un d’eux en découvrant à la lampe torche un numéro gravé à la va-vite sur un autre. "C’est l’un des moyens utilisé pour remettre une voiture en circulation", poursuit le policier, pas au bout de ses surprises.
Un garage en parfaite illégalité
Situé sur une artère très fréquentée du IIIe arrondissement, le garage cumule en effet une multitude d’infractions. Deux employés en situation irrégulière ont d'ailleurs tenté de prendre la poudre d’escampette dès l'arrivée des forces de l'ordre. A l’abri des regards indiscrets, un local servait de lieu de revente illégale de pièces détachées.
Un coup d’œil rapide sur le livre des comptes révélera une gestion quelque peu hasardeuse des achats. "C’est l’exemple parfait du garage illégal", souffle le commissaire Michel Mallea de la division Nord. "Le problème, c’est que ça fait du tort aux autres professionnels qui eux respectent la loi", conclut-il.