Vaucluse : l’élection du maire FN du Pontet bientôt annulée ?

Publié le 15 octobre 2014 à 13h36
Vaucluse : l’élection du maire FN du Pontet bientôt annulée ?

JUSTICE - Le tribunal administratif de Nîmes doit se prononcer jeudi sur des demandes d'annulation de l'élection municipale du Pontet (Vaucluse), l'une des onze communes remportées au printemps par le FN ou ses soutiens.

L’élection du maire FN du Pontet sur le terrain judiciaire. Le tribunal administratif de Nîmes doit se prononcer jeudi sur des demandes d'annulation de l'élection municipale du Pontet (Vaucluse), l'une des onze communes remportées en mars dernier, par le FN ou ses soutiens.

Le 30 mars dernier, le Front national avait conquis d'un petit rien cette ville de 17.000 habitants, proche d'Avignon. La liste de son candidat, Joris Hébrard, était arrivée en tête de seulement 7 voix au second tour, récoltant 3.141 suffrages, contre 3.134 pour l'UMP Claude Toutain lors d'une triangulaire.

Des tracts et des irrégularités

Dès le 4 avril, le candidat perdant avait introduit un recours en annulation devant le tribunal administratif, mettant en avant un certain nombre d'irrégularités supposées durant la campagne ou les opérations de vote.

"Des tracts ont notamment été distribués dans un délai réduit, à la veille du second tour, afin d'empêcher les adversaires d'y répondre. (...) Il y a également des irrégularités dans la procédure électorale, de nombreux électeurs ont ainsi été empêchés d'accéder aux bureaux de vote et il y a des listes d'émargement litigieuses", avait énuméré à l'audience l'avocat du candidat UMP, Me Jean-Baptiste Blanc.

Des "gribouillis" selon la défense

"On essaie de trouver la petite bête et on tente d'obtenir devant la justice, ce que les candidats n'ont pas obtenu dans les urnes", avait répondu Pierre Pelloquin, avocat de M. Hébrard. "C'est regrettable qu'une élection soit annulée pour une petite différence de signatures, un gribouillis dont personne n'est venu se plaindre", avait-il encore avancé.

Un second recours en annulation avait également été introduit par le candidat socialiste, Milani Makhechouche, et le candidat sans-étiquette Frédéric Quet. Tous les deux s'étaient retirés du second tour de l'élection municipale dans la commune du Pontet, afin de faire barrage au candidat du Front national, Joris Hébrard.

Une série de polémiques

La décision de la justice administrative doit intervenir après 6 premiers mois d'un mandat émaillé de petites polémiques au Pontet. Au lendemain de son élection, Joris Hébrard avait fait voter par sa majorité une augmentation de 44% de ses indemnités, qui passaient de 2.470,95 euros à 3.227,45 euros.

Mais la préfecture avait annulé cette hausse, jugée contraire au code des collectivités territoriales. Le maire a également décidé la suppression de la gratuité de la cantine pour les plus démunis et retiré la subvention au Téléthon .
 


La rédaction de TF1info

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