ENVIRONNEMENT – En jardinant, un agriculteur retrait, près de la Roche-sur-Yon a percuté un nid de frelons asiatiques. Il est décédé des suites d’une dizaine de piqures.
L’hiver approchant, il avait commencé à ramasser dans son jardin les branchages et les feuilles. Mais le grand nettoyage a tourné au drame. Pour débarrasser l’endroit, l’agriculteur, habitant dans la campagne yonnaise, utilise une pelleteuse, qui n’a pas de porte. Comme d’habitude, il pousse les déchets dans un coin, contre un talus. Mais son appareil touche un nid de frelons asiatiques, situé en hauteur, à environ un mètre du sol, rapporte ce jeudi par le journal Ouest-France.
Trois arrêts du cœur
D’après le quotidien, l’attaque est immédiate. "Une armada fuse sur l’agriculteur, piqué au visage, sur les bras. Des dizaines de fois". L’homme court chez lui, et crie à sa femme d’appeler le médecin. Ce qu'elle fait. Mais en sortant, elle découvre son mari sans connaissance, gisant sur le sol. Les effets du venin ont été foudroyants.
L’agriculteur était pourtant un dur, habitué aux piqûres. Il s’était même fait piquer par trois guêpes la semaine dernière, et avait fait passer la douleur en appliquant du vinaigre. Mais cette fois, elles sont trop nombreuses pour le retraité. "Son cœur s’est arrêté trois fois. Il décède quelques heures après son transfert à l’hôpital", indique le journal. C’était le jour de son anniversaire : il fêtait ses 65 ans.
850 nids en Loire-Atlantique
Le couple de retraité n’avait jamais aperçu ce nid avant. "Nous sommes passés des dizaines de fois devant sans le voir", raconte sa femme. "Les enfants ont même fait des cabanes à côté." Une société spécialisée est venue le détruire : il mesurait environ 80 centimètres de diamètre et un mètre de haut, et devait être installé depuis trois ans. Le frelon asiatique constitue une réelle menace, et est responsable d’une quinzaine de décès par an. Petit à petit, il colonise de plus en plus les zones proches des habitations, se nichant dans les haies, les talus, et même sous les plaques d’égout. Surtout, il est très sensible, et peut lancer une attaque massive à la moindre vibration de son nid.
La Région fait face à une colonisation très rapide. Fin 2011, on recensait 743 nids en Pays de la Loire, d'après la Fredon, fédération de défense contre les organismes nuisibles . Fin 2012, ce nombre était passé à 1 956, dont près de la moitié en Vendée. En Loire-Atlantique, 850 nids ont été recensés en 2013, contre 700 en 2012 et 7 en 2010. En début d’année, le Département était monté au créneau . Le président du conseil général, Philippe Grosvalet, avait envoyé un courrier au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Il lui demandait de classer le frelon en "danger sanitaire de première catégorie".