ALCOOL - À Valence, l'ivresse sur la voie publique va désormais coûter cher : les contrevenants pourront écoper d'une amende de 150 euros. Cette somme doit servir à rembourser les frais engagés pour la prise en charge des personnes interpellées. Ceci vise à dissuader "les gens qui s’alcoolisent à outrance", dixit Nicolas Daragon, le maire de la ville.
Déambuler sur la voie publique en état d'ébriété pourra désormais coûter cher à Valence. Le conseil municipal de la ville drômoise a décidé ce lundi que les personnes ivres (et qui mettent leurs vies en danger) dans les rues de la ville pourront écoper d'une nouvelle amende de 150 euros en cas d'arrestation.
Nicolas Daragon, le maire de Valence, explique cette décision à LCI : "Aujourd’hui, lorsqu’une personne est alcoolisée sur la voie publique, elle est mise à la charge du contribuable municipal en ce qui concerne son transport : soit directement vers le commissariat de police, soit vers le centre hospitalier pour évaluer sa capacité à être mis en cellule de dégrisement. A chaque fois, ça a un coût humain et financier, c’est-à-dire le gel d’une patrouille d’au moins deux fonctionnaires de police municipale pendant deux à quatre heures, parce qu’ils ne sont pas prioritaires aux urgences, ce n’est pas une urgence vitale".
#conseilmunicipal : 150€ facturés pour le transport des personnes interpellées en état d'ivresse publique à #Valence qui étaient 71 à être appréhendées par la police municipale en 2017 — Valence (@VilledeValence) 26 février 2018
"Le coût du transport ajouté au coût des fonctionnaires ça pèse sur la collectivité et sur le contribuable. Donc le code général de la santé publique autorise les collectivités à facturer cette immobilisation et ce transport [...] Nous ne sommes pas les premiers à l’avoir fait" (les villes de Roanne, Orléans et Saint-Malo ont déjà adopté une mesure similaire, NDLR), a-t-il poursuivi.
"La tranquillité publique, ce n’est pas transporter des gens qui sont alcoolisés volontairement et patienter pendant quatre heures au centre hospitalier pour qu’ils puissent subir des examens. La tranquillité publique, elle est auprès de nos concitoyens", s'est-il justifié quand LCI lui a indiqué qu'il s'agissait bien du rôle de la police municipale d'assurer ce type d'interventions. "Si ça peut aussi avoir un petit effet dissuasif sur les gens qui s’alcoolisent à outrance sur la voie publique, je serai content," a-t-il ajouté sur notre antenne.
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Une personne verbalisée doit dans un premier temps payer à l'Etat une contravention de 2e classe (70 euros). Et à Valence, l’interpellé devra donc ensuite s’acquitter de 150 euros supplémentaires. A noter que ceci ne s’applique pas si l’interpellation est réalisée par la police nationale.