Villeurbanne : Les Atelières s'offrent un sursis

Publié le 6 mars 2014 à 18h47
Villeurbanne : Les Atelières s'offrent un sursis

ÉCONOMIE – La petite entreprise de lingerie corseterie 100 % made in France va pouvoir continuer son activité. Non sans avoir un besoin urgent de liquidités.

Elles sont toujours vivantes. Ce vendredi matin, Muriel Pernin, la présidente fondatrice des Atelières (30 employés), aurait dû se rendre au tribunal de commerce de Lyon pour entamer, faute de financements, la procédure de liquidation judiciaire de sa société.

Cette coopérative d’intérêt collectif (SCIC) indépendante basée à Villeurbanne est spécialisée dans la production de sous-vêtements de luxe en petite séries 100 % fabriqués en France. Il n'en sera finalement rien, grâce à une réunion de la dernière chance qui s'est tenue mercredi soir à Bercy. "Arnaud Montebourg (le ministre du Redressement productif) m'a affirmé que la filière de la lingerie corseterie a un avenir, explique Muriel Pernin, les traits tirés après cette semaine de tous les dangers. Les banques sont de nouveau prêtes à discuter, et la banque public d'investissement (BPI), qui refusait jusqu'à maintenant de nous soutenir, va faire preuve de davantage de souplesse."

Un million d'euros à réunir

Mais pour pouvoir véritablement sauver leur peau, les Atelières a toujours besoin de liquidités, et doit rassembler environ un million d'euros dans les deux mois qui viennent. "Nous avons déjà réuni 250 000 euros grâce à des investisseurs privés, indique Muriel Pernin.

Nous allons relancer une souscription nationale pour tenter de récupérer au moins 100 000 euros. Chacun peut donner 10 ou 20 euros. Des fonds dédiés à l'économie sociale et solidaire, la BPI et d'autres banques devront compléter, mais nous avons déjà quelques assurances." Les Atelières, qui a accusé 500 000 euros de pertes en 2013, espère cette année réaliser 900 000 euros de chiffres d'affaires. "Je n'ai pas bluffé, la situation était vraiment critique, assure Muriel Pernin. Là, je suis contente mais comme Saint-Thomas, je ne serai rassurée que quand tout sera signé."


La rédaction de TF1info

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