Aux États-Unis, IBM envisage de remplacer certains emplois administratifs par de l'intelligence artificielle

par M.D.
Publié le 3 mai 2023 à 10h53

Source : JT 20h WE

De l’autre côté de l’Atlantique, le groupe américain IBM prévoit de remplacer une partie de son personnel administratif grâce à l'automatisation informatique.
En mars, la banque Goldman Sachs chiffrait à 300 millions le nombre d'emplois qui pourraient disparaître avec le développement des IA génératives, de type ChatGPT.

L'intelligence artificielle commence déjà à marcher sur les plates-bandes des humains sur le marché de l'emploi. De l'autre côté de l'Atlantique, le patron d’IBM a indiqué qu’il prévoyait de réduire drastiquement le personnel administratif du géant informatique. "Il me semble que 30% (des 26.000 employés administratifs) pourraient facilement être remplacés par l'IA et l'automatisation sur une période de cinq ans", au vu du potentiel de ces technologies à exécuter ce type de tâches, a déclaré Arvind Krishna, dans une interview accordée à l'agence d'informations économiques Bloomberg.

"Il me semble que 30% (des 26.000 employés administratifs) pourraient facilement être remplacés par l'IA et l'automatisation sur une période de cinq ans", a déclaré Arvind Krishna à Bloomberg. Le dirigeant prévoit donc un gel des recrutements dans ce département, qui représente une fraction des quelque 260.000 salariés du groupe américain. Le PDG d’IBM évoque parmi les activités concernées "l’envoi de lettres de vérification d’emploi ou le transfert d’employés d’un service à l’autre", par exemple. "Il n'y a pas de pause générale des embauches", a néanmoins précisé à l’AFP un porte-parole de l’entreprise. 

À la clé, des gains de productivité

Les progrès fulgurants de ces outils dits "intelligents", mis en lumière récemment avec le déploiement des systèmes d'IA génératives comme ChatGPT (OpenAI), Bard (Google) ou encore MidJourney, font craindre une vague de destructions d'emplois. Désormais, ils sont capables d'analyser un rapport et d'en faire la synthèse en un claquement de doigt, de rédiger des e-mails, créer des sites web ou générer des lignes de codes et, plus généralement, d'exécuter de nombreuses tâches répétitives. De plus, à la différence des humains, ils ne rechignent pas à la tâche et ne prennent pas de congés avec, à la clé, de potentiels gains de productivité pour les entreprises. 

En mars, une étude de Goldman Sachs a affirmé que quelque 300 millions d'emplois pourraient être remplacés par l'automatisation informatique et l'IA. Un chiffre qu'il tient néanmoins de nuancer selon de nombreux spécialistes du domaine. "Sur la question de la destruction d’emploi, on peut voir ceux qui vont être détruits - plus ou moins - mais on ne sait pas très bien ceux qui vont être créés. Il faut donc être un peu prudent avec ces chiffres", soulignait le mois dernier, auprès de TF1info, le chercheur au CNRS Raja Chatila. Pour ce spécialiste, l'humain conservera malgré tout, dans bien des cas, un rôle de superviseur.


M.D.

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