JEUX VIDÉO - Avec 2,6 milliards d'adeptes sur la planète, le jeu vidéo entre dans une nouvelle ère : celle du cloud gaming. Avant le très attendu lancement de Google Stadia mardi, Xbox a dévoilé semaine dernière de nouvelles fonctionnalités sur son offre concurrente, Project xCloud, actuellement en phase de test, et étayé un peu plus sa vision à long terme. La France pourrait en profiter en 2020.
Si Google Stadia arrive ce mardi, Project xCloud, la plateforme de cloud gaming de Xbox, est déjà là. Ou presque. Début octobre, une phase de test dite “Preview” a débuté afin de peaufiner l’offre grâce aux retours des premiers joueurs américains, britanniques et sud-coréens. Sans vraiment se soucier de la concurrence, la plateforme avance ses pions patiemment, sans précipitation, et avec la volonté que le service soit totalement opérationnel quand l’heure de son lancement sera venue.
Présenté en juin dernier lors du salon E3 de Los Angeles, Project xCloud va permettre de jouer sur son support mobile ou un PC, en wifi ou connexion 4G/5G, en profitant de jeux lancés depuis les puissants serveurs Xbox. Pas de temps de chargement, tout passe par le nuage et n’est même pas stocké sur l’appareil, offrant ainsi des gains de fluidité et de rapidité.
Davantage de jeux à disposition par rapport à la concurrence
Xbox a profité de X019, un événement organisé à Londres jeudi dernier, pour poser de nouveaux jalons au Project xCloud. La bibliothèque s’enrichit de 50 titres provenant de 25 éditeurs de renom (EA, Bandai Namco, Take Two, etc.). Aux Gears 5, Forza Horizon 4 et autres Halo 5, s’ajoutent en “preview” des titres phares comme Devil May Cry 5, Borderlands, Vampyr… C’est bien plus que les 22 jeux que comptera Google Stadia à son lancement mardi, dont certes les salués Red Dead Redemption 2, Shadow of The Tomb Raider ou encore Assassin’s Creed Odyssey qui ne sont pas chez Xbox. Mais ils seront vendus de 50 à 100 euros, en plus de l’abonnement à 9,99 euros par mois.
“Nous misons sur la variété du catalogue dans le cloud pour voir comment les joueurs réagissent, ce qui leur plait, si leur façon de jouer est différente de la console, s’ils y passent plus de temps,” explique à LCI la directrice générale de Project xCloud Catherine Gluckstein, rappelant la stratégie maison des “trois C” (cloud, contenus, communauté) pour la réussite du projet. Avec 18 ans de consoles (la première Xbox fut lancée en 2001), près de 40 ans de création de jeux sur PC ou encore un pas vers le dématérialisé avec des services sur abonnement comme le Game Pass, la firme de Redmond veut faire prévaloir son expérience du gaming par rapport à Google. Certes, celui-ci déboule avec sa force technologie et des partenaires de renom (Ubisoft, CD PROJEKT Red et son futur Cyberpunk 2077, etc.), mais sans antécédents dans le secteur vidéoludique.
Project xCloud est donc le résultat “d’un long voyage de plusieurs décennies dans le jeu vidéo”, affirme Catherine Gluckstein pour légitimer le projet de Xbox. “Nous avons de puissants serveurs de données dans plus d’une centaine de pays pour un cloud puissant, plus de 3.000 jeux sur la Xbox, l’offre illimitée sur abonnement avec le Game Pass, une communauté très large et dynamique. Voilà tous les arguments qu’il faut pour réussir dans ce domaine et dans le cloud gaming. C’est le fruit d’un long investissement, d’un historique complet, de réussites aussi, qui ne s’improvisent pas comme cela.” Les responsables de Google Stadia apprécieront...
Project xCloud disponible en France en 2020 ?
Alors que Stadia n’a jamais proposé de phase de bêta-test de son service aux joueurs, Xbox met de son côté sa communauté de testeurs en avant. Elle compte même l’agrandir dès l’an prochain en déployant le preview de Project xCloud en Inde, au Canada, au Japon et en l’Europe occidentale. La France devrait faire partie des pays concernés courant 2020.
Jusque-là exclusivement en test sur supports Android et prochainement iOS, Project xCloud sera aussi déployé l’an prochain également sur les ordinateurs. Et pour attirer encore plus de joueurs qui n'étaient pas forcément sur consoles Xbox, il sera possible, afin de jouer sur son smartphone, d’appairer n’importe quelle manette Bluetooth, même la DualShock 4 du concurrent PlayStation.
Manette connectée en Bluetooth ou filaire, sur smartphone ou tablette, ça marche nickel ce #ProjectxCloud . J’ai testé Forza Horizon 4 (sans LEGO) et Halo 5 (sans barbu), pas de latence dans la commande. C’est hyper fluide et agréable. #XboxE3 #E32019 pic.twitter.com/fhtI83I1wn — Melinda Davan-Soulas (@Melinda_DS) June 10, 2019
Xbox a également fourni un peu plus de détails sur le futur fonctionnement de sa plateforme. Project xCloud proposera de jouer en streaming sur son appareil (PC ou mobile) en achetant les jeux un par un sur son store ou en s’abonnant au Xbox Game Pass, l’offre de jeux en illimité sur abonnement (9,99 euros/mois). L'autre versant de la vision Cloud gaming de Xbox est actuellement également en test aux Etats-Unis : le console streaming. Il permettra de jouer sur son mobile aux tires que l’on possède déjà sur sa propre Xbox via le wifi. Aucune modalité commerciale n’a été avancée, mais le service pourrait être gratuit.
“Chez Xbox, nous estimons que le joueur doit être au centre de tout. Nous sommes très attentifs aux retours durant la phase de test et c’est pour ça qu’elle est importante”, souligne Kareem Choudry, en charge du cloud gaming chez Xbox. “Les joueurs veulent avoir accès à du contenu de qualité, varié, en dématérialisé ou en version physique. Ils veulent jouer sur leur Xbox, sur PC ou sur smartphone ? Aucun problème, ce sera possible. Et nous voulons offrir du choix sans préjuger de savoir exactement ce que veulent les gens et comment ils doivent jouer.”
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