Désinformation : l'Arcom appelle TikTok à plus de transparence

TG avec AFP
Publié le 28 novembre 2022 à 22h28, mis à jour le 8 décembre 2022 à 23h02
Désinformation : l'Arcom appelle TikTok à plus de transparence

L'Arcom a appelé lundi les réseaux sociaux à davantage d'efforts et de transparence dans la lutte contre la désinformation.
Elle épingle en particulier TikTok, alors qu'ils devront bientôt appliquer de nouvelles règles européennes plus contraignantes.

Une "absence d'informations tangibles"

L'Arcom souligne en outre la "mise en œuvre sélective" par TikTok de sa politique d'étiquetage des "médias contrôlés par un Etat", le compte de China Global Television Network Europe n'étant pas identifié comme tel, à l'inverse des médias contrôlés par l'Etat ukrainien.

Pour la troisième année consécutive, une dizaine de plateformes comme Google, Meta (Facebook, Instagram), Snapchat ou encore Twitter ont répondu aux questions de l'Arcom sur les mesures prises en 2021 pour combattre les fake news. Elles y sont obligées par la loi contre la manipulation de l'information, adoptée fin 2018, rappelle le régulateur de l'audiovisuel dans son rapport publié lundi, qui concerne également, pour la première fois, Pinterest et TikTok.

"De manière générale", l'Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique "observe une amélioration de la quantité d'informations déclarées" et une "intensification" de sa coopération avec les plateformes. Mais "les efforts de transparence apparaissent toujours très insuffisants" tandis que TikTok, Yahoo et, "dans une moindre mesure, Google", se démarquent "particulièrement par l'absence d'informations tangibles" fournies au régulateur. 

Si la loi française de 2018 montre aujourd'hui "ses limites", l'Arcom ne pouvant sanctionner les plateformes, la loi européenne sur les services numériques (DSA) "va changer la donne", souligne le régulateur dans son rapport. Ce règlement, que les plus grandes plateformes devront appliquer vers l'été 2023, autorise la Commission européenne à leur infliger des amendes allant jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires mondial, voire une interdiction d'opérer dans l'UE en cas d'infractions graves répétées.


TG avec AFP

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