VIDÉO - Depuis Galilée, les anneaux de Saturne n'en finissent plus d'éblouir

Publié le 9 mai 2018 à 8h39
JT Perso
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Source : Sujet JT LCI

SIDÉRATION - Deuxième plus grosse planète du système solaire après Jupiter, Saturne prend les atours d'une géante gazeuse entourée d'anneaux composés de poussières et de glaces en rotation autour d'elle. Si le phénomène est beau à regarder, il est toujours aussi complexe à comprendre.

Saturne n'en finit pas de sidérer. Si les hommes observent le lent mouvement de cet astre au milieu des constellations depuis l'Antiquité, ce phénomène beau-bizarre des "anneaux de Saturne" a été entrevu pour la première fois par ce cher Galilée en juillet 1610. 

Arpentant le ciel avec sa modeste lunette pour zoomer sur la surface cratérisée de la Lune et sur les étoiles dans la Voie Lactée, il a distingué deux objets curieux de part et d'autre, comme deux anses. Selon la légende, le génie, stupéfait par cette étrange physionomie, se serait alors exclamé : "Altissimum planetam tergeminum observavi" (traduisible par "j'ai observé que la planète la plus haute est triple"). En 1656, l'astronome hollandais Christian Huygens viendra confirmer cette hypothèse naguère farfelue selon laquelle Saturne s'avère être une planète entourée d'anneaux que l'on voit s'ouvrir et se refermer au fil du temps. 

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La sonde Pioneer 11, perceuse de mystères

Il a ensuite fallu attendre des décennies et la révolution de l'ère spatiale des années 70 pour enfin découvrir que Saturne n'était pas le seule planète à anneaux - Uranus, Jupiter et Neptune recelant elles aussi des anneaux très fins, difficiles à discerner sans un télescope puissant. Des découvertes permises par la sonde Pioneer 11 qui, le 1er septembre 1979, grâce à une réaction de gravitation au voisinage de Jupiter, fut placée sur une orbite solaire visant Saturne, franchissant le plan des anneaux à deux reprises et récoltant une somme considérable d'informations. 

Lors des derniers jours du disco, on commence à en savoir plus sur les anneaux de Saturne, précisément photographiés pour la première fois, et sur la planète elle-même, trop froide pour permettre le développement de n'importe quelle forme de vie. Mais le mystère de sa composition demeure entier. 

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Des anneaux "aspirateurs de lunes"

Alors, si les scientifiques ne savent pas avec certitude quelle est l'origine de ces anneaux, recelant un cortège important de satellites tous azimuts (que l'on appelle "lunes"), ils ont découvert par la suite que leur composition est faite de grains de glace, de poussière et de particules de roches de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de dimension sur une très faible épaisseur. 

Ainsi, ces blocs de taille diverses allant d'un grain de poussière à une maison tournent en rotation autour de Saturne façon spirale, s'imposant comme la structure la plus spectaculaire du Système solaire. Et si nos scientifiques peuvent les voir du plancher des vaches, c'est parce que les anneaux réfléchissent la lumière du Soleil. D'une température excessivement basse (environ -173°C), ils n'émettent non pas une lumière visible mais un rayonnement infrarouge. D'où leur flamboyante beauté esthétique.

Quant à la question que vous vous posez tous (comment distingue-t-on les anneaux les uns des autres ?), c'est simple, faites comme les scientifiques, désignez-les par des lettres et nommez-les dans l'ordre de leurs découvertes de A à G. Pour briller en société, vous pouvez affirmer que l'anneau F, qui se situe quand même à 140.180 km de Saturne, figure parmi les plus minces anneaux, escorté qu'il est de chaque côté par deux lunes, Prométhée et Pandore, des "satellites gardiens". La gravité qu'elles engendrent confinent l'anneau. Les particules qui s'en éloignent sont soit renvoyées dans l'anneau soit intégrées aux lunes.

Les découvertes de la sonde Cassini

Si l'on sait tout cela aujourd'hui sur les anneaux de Saturne, c'est grâce à Cassini, cette sonde spatiale de la Nasa, lancée en 1997 qui s'est crashé vingt ans plus tard (il y a un an, oui) et qui a merveilleusement atteint son objectif Saturne. Une des missions principales de Cassini était de mesurer la masse et, par conséquent, l'âge des anneaux de Saturne, assurant que plus grande est la masse, plus grande est la possibilité qu'ils existent depuis de millions d'années. Pour le plus grand plaisir de nos yeux, Cassini a donné accès à une foultitude de clichés en noir et blanc pris à plus de 50.000 kilomètres de Saturne, d'une rare précision. 

D'impressionnantes avancées, il est vrai, mais nous n'avons pas encore fini d'épuiser tous ses mystères ni ses beautés. Le Dj Jeff Mills nous confessait récemment sa fascination pour les anneaux de Saturne. On le comprend totalement.  


Romain LE VERN

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