VIE PRIVÉE - Facebook préviendra désormais ses utilisateurs quand une photo d’eux est publiée sur le réseau social, même s’il n’a pas été identifié. Sauf en Europe...
A la fin des années 1960, Andy Warhol avait pronostiqué que "dans le futur, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale", la question, aujourd’hui, est plutôt de savoir en quelle mesure il est, et sera encore possible, à l’avenir, d’avoir son "quart d’heure d’anonymat". La question : dans le futur, chacun aura-t-il droit à son quart d’heure d’anonymat ? Grâce à la reconnaissance faciale, Facebook préviendra désormais ses utilisateurs quand une photo d’eux est publiée sur le réseau social, même lorsqu'ils n'ont pas été identifiés par leur nom ("tags"), a annoncé mardi le site de Mark Zuckerberg.
"Nous faisons cela pour empêcher les gens de prendre la place d'autres sur Facebook", en utilisant par exemple la photo de quelqu'un d'autre comme photo de profil, précise le groupe. L'entreprise américaine utilise déjà la reconnaissance des visages pour proposer à un utilisateur publiant une photo d'identifier un "ami" présent sur celle-ci, une fonction optionnelle qui a pour effet d'informer automatiquement l'intéressé qu'un cliché de lui a été posté sur Facebook. Désormais, "si vous êtes sur une photo (...), nous vous le dirons, même si vous n'avez pas été identifié" nommément, détaille sur son blog officiel le réseau social, qui revendique aujourd’hui plus de deux milliards d'utilisateurs actifs.
Bientôt disponible sauf en Europe et au Canada
On peut néanmoins s'interroger sur le fait que confier la protection de votre vie privée à des paramètres informatiques que vous ne contrôlez pas et qui sont dirigés par une entreprise dont le business se base sur vos données, est pour le moins absurde. Cette fonctionnalité sera mise en place "bientôt" et permettra aux intéressés de s'identifier sur la photo s'ils le souhaitent, ou bien d'exprimer des inquiétudes ou des réserves à la personne qui a publié les clichés, fait valoir le réseau social.
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Bonne nouvelle, sauf qu’elle ne sera pas proposée aux utilisateurs Européens et Canadiens, précise Facebook, des zones où les régulations en matière de protection des données et de la vie privée sont souvent plus strictes.