Google : le rachat de DeepMind, un pas de plus vers la science-fiction

Publié le 28 janvier 2014 à 10h24
Google : le rachat de DeepMind, un pas de plus vers la science-fiction

FUTUR – En tombant dans l'escarcelle de Google, la start-up spécialisée dans l'intelligence artificielle vient ajouter ses compétences aux velléités de Google en la matière. De quoi diriger la société vers des activités qui relèvent de moins en moins de la science-fiction.

Google sera-t-il un jour plus intelligent que nous ? La dernière acquisition de la société de Mountain View (Californie) pourrait le laisser croire. Confirmant l'information du site américain Re/code , Google a annoncé le rachat de la start-up britannique DeepMind. Le géant du Web n'a en revanche pas confirmé le montant du rachat qui s'élèverait à 400 millions de dollars (292 millions d'euros).

Fondée en 2012 et basée à Londres, la petite entreprise d'une cinquantaine de salariés travaille sur le développement d'intelligences artificielles. Elle a été créée par Shane Legg, Mustafa Suleyman et surtout Denis Hassabis. Ce neuroscientifique est bien connu des amateurs de jeux vidéo.

"Des algorithmes d'apprentissage puissants"

Il est notamment à l'origine de nombreux titres cultes des années 90, tels que Dungeon Keeper, Theme Hospital ou encore Theme Park, édités alors par le studio Bullfrog. Tête pensante de DeepMind, il avait également détenu le record du plus haut score aux échecs alors qu'il était âgé de 12 ans.

Reconnue dans son secteur, la société DeepMind décrit sur son site son activité combinant "les meilleures techniques d'apprentissage par les machines et de systèmes de neurosciences pour construire des algorithmes d'apprentissage puissants à tout faire". Toujours selon elle, ses "premières applications commerciales se trouvent dans les simulations, le e-commerce et les jeux".

Vers le transhumanisme et la singularité

Ce rachat est tout sauf un hasard pour Google, dont l'un des fondateurs, Larry Page, aurait négocié ce rachat en personne. En décembre dernier, sa société annonçait le rachat de la société de robotique Boston Dynamics, dont les impressionnantes vidéos de démonstration de ses modèles avaient fait le tour du Web.

Plus tôt, en 2012, Google s'attachait surtout des services de Ray Kurzweil, l'un des papes de l'intelligence artificielle dans le monde. En mai 2013, il annonçait la création, en collaboration avec la Nasa, du Quantum Artificial Intelligence Lab . Ce laboratoire influence notamment la Singularity University , un cursus destiné à former des spécialistes du transhumanisme et de la singularité .

Ces deux notions philosophiques, très populaires chez les auteurs de science-fiction, prônent le dépassement de l'homme par la machine. D'après elles, le corps humain se doit d'être un terrain d'expérimentation technologique pour lui éviter notamment le vieillissement et lui permettre d'acquérir des facultés impossibles par la simple évolution biologique. Terminator et Blade Runner ne sont plus très loin.


La rédaction de TF1info

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