Jusqu'où ira l'intelligence artificielle ?

Le père de ChatGPT appelle les gouvernements à modérer l'IA "pour limiter les risques"

par M.D. avec AFP
Publié le 16 mai 2023 à 18h06
JT Perso

Source : JT 20h WE

Sam Altman, le patron d'OpenAI, était auditionné ce mardi par une commission parlementaire américaine.
Le père de ChatGPT plaide pour que l'intelligence artificielle soit régulée par les gouvernements pour limiter les risques.

"Il est essentiel que l'IA la plus puissante soit développée avec des valeurs démocratiques", a déclaré ce mardi 16 mai Sam Altman. Le patron de l'entreprise californienne OpenAI, créateur de l'interface ChatGPT, était auditionné par une commission parlementaire américaine sur les promesses et dangers de l'intelligence artificielle (IA). L'intervention des gouvernements pour réguler le développement et l'utilisation de l'IA va être "cruciale" afin de "limiter les risques" que présente cette technologie, selon le jeune entrepreneur, pour qui "le leadership des États-Unis est déterminant" afin d'atteindre cet objectif. 

L'intelligence artificielle a le potentiel d'améliorer à peu près tous les aspects de nos vies, mais elle crée aussi des risques sérieux

Sam Altman, patron OpenAI, créateur de l'interface ChatGPT

La mise en ligne de ChatGPT a démultiplié l'intérêt du public, mais aussi des entreprises, pour l'intelligence artificielle dite "générative", c'est-à-dire capable de créer du contenu, texte, image, son ou vidéo, après avoir été entraînée sur d'immenses bases de données. Cette technologie déchaîne les passions et beaucoup s'inquiètent de son impact potentiel sur une série de professions, et plus largement sur la société toute entière. "L'intelligence artificielle a le potentiel d'améliorer à peu près tous les aspects de nos vies, mais elle crée aussi des risques sérieux", a reconnu Sam Altman.

"L'une de mes plus grandes peurs, c'est que nous, cette industrie, cette technologie, causions des dommages significatifs à la société, a déclaré l'homme d'affaires américain de 38 ans. Si cette technologie va dans le mauvais sens, elle peut aller assez loin. (...) Et nous voulons travailler avec le gouvernement pour empêcher que cela ne se produise." Le trentenaire a rappelé que si OpenAI LP, l'entité qui a développé ChatGPT, était une société privée, elle était contrôlée par une organisation à but non lucratif, "qui nous impose d'œuvrer à la large distribution des bénéfices de l'IA et à maximiser la sécurité des systèmes basés sur l'IA".

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Sam Altman s'est régulièrement dit favorable à la mise en place d'un cadre réglementaire pour l'intelligence artificielle, de préférence au niveau international. "Je sais que ça paraît naïf de proposer quelque chose comme ça, cela semble très difficile" à réaliser, mais "il y a des précédents", a-t-il expliqué, évoquant l'exemple de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). L'entrepreneur prolifique a personnellement investi dans différentes entreprises, dont 375 millions de dollars dans Helion, une start-up de fusion nucléaire.


M.D. avec AFP

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