INDICES - Le rover Curiosity a trouvé des molécules organiques vieilles de plusieurs milliards d'années dans le sol de Mars et confirme la présence de méthane dans son atmosphère. Des indices laissant penser qu'il y a pu avoir de la vie sur la planète rouge.
Y a-t-il eu de la vie sur Mars ? Nul n'en a la certitude pour le moment mais le rover Curiosity, qui arpente la planète rouge depuis 2012, a trouvé des indices qui pourraient laisser croire que la vie a été possible sur place. La Nasa annonce en effet ce jeudi 7 juin 2018 avoir découvert des traces de molécules organiques vieilles de trois milliards d'années dans le sol martien. Il s'agit d'anciens composés de carbone emprisonnés dans la roche.
Du méthane dont la concentration varie selon les saisons
En outre, la Nasa a confirmé la présence de méthane dans l'atmosphère martienne, un gaz qui constitue en quelque sorte des briques élémentaires du vivant. Ces molécules composées d'un atome de carbone et de quatre atomes d'hydrogène sont présentes en quantité très faible. Et à des concentrations qui varient selon des saisons, ce qui indique que la source de ce gaz - qui est souvent le signe d'activités biologiques - vient de la planète elle-même
Oh, these are #organics in my neighborhood... Methane swells each summer and ancient carbon-compounds locked in rocks. I haven't found life on Mars, but signs say…we’re on the right track. https://t.co/hqunXt76og pic.twitter.com/ownp0modD4 — Curiosity Rover (@MarsCuriosity) 7 juin 2018
Certes le robot "n'a pas trouvé de vie sur Mars", tweete la Nasa via le compte de Curiosity, mais "les signes ne trompent pas... Nous sommes sur la bonne voie."
Lire aussi
VIDÉO - Mars 2020 : un hélicoptère pour explorer la Planète rouge
Lire aussi
Mars : non, cette image prise par le robot Curiosity ne montre pas une cuillère extraterrestre !
Lire aussi
Un nouveau robot vient de décoller pour Mars (et il est un peu français) : ce que les scientifiques espèrent découvrir
"C'est une avancée significative car cela indique que de la matière organique est préservée dans les environnements les plus difficiles de Mars", a déclaré l'auteure principale d'une des deux études publiées dans la revue Science, l'astrobiologiste Jennifer Eigenbrode, du centre Goddard de l'agence spatiale américaine. "Et nous pouvons peut-être trouver quelque chose de mieux préservé qui renferme une signature de vie", a-t-elle dit à l'AFP.
Les molécules trouvées sont présentes dans le charbon ou dans des hydrocarbures, par exemple, sur Terre. Mais elles peuvent avoir été créées par des processus non biologiques et ne sont donc pas nécessairement la preuve qu'il y a eu de la vie sur Mars.