LightSail : première réussite spatiale pour le voilier solaire low cost

Publié le 15 juin 2015 à 14h56
LightSail : première réussite spatiale pour le voilier solaire low cost

ESPACE — Une association américaine a réussi à envoyer dans l’espace une voile solaire. Navigant grâce aux vents solaires, elle propose un prix imbattable et pourrait ainsi correspondre aux petits budgets de certains projets universitaires.

Un engin spatial poussé par les vents solaires. Après, quelques frayeurs, la première sortie de LightSail est finalement un succès. Le petit appareil (30 centimètres sur 10) a réussi à déployer sa voile de 32 mètres carrés, fabriquée en mylar, un matériau réfléchissant de seulement 4,5 microns d’épaisseur.

Lancé le 20 mai dernier, la sonde a connu plusieurs dysfonctionnements. Après un rétablissement des communications le 31 mai, elle était à nouveau tombée en panne jusqu’à ce que son ordinateur de bord redémarre et programme enfin l’ouverture de la voile. Finalement, tout est donc rentré dans l'ordre.

Un budget de seulement 5,5 millions de dollars

Ce vol étant un simple essai, le satellite devrait retomber dans l’atmosphère et s’y détruire le week-end prochain. Il marque cependant la première réussite de Planetary Society , une association qui sensibilise le grand public aux problématiques spatiales depuis les années 80.


Le financement de la mission LightSail s’est fait ainsi en partie grâce à une souscription lancée sur Kickstarter . Avec un coût de seulement 5,5 millions de dollars (4,9 millions d’euros), cela en fait l’un des engins spatiaux les moins chers du marché. Il pourrait ainsi servir à des programmes universitaires qui seraient capables d’envoyer leur propre sonde pour suivre par exemple des astéroïdes, à un prix limité.

Deux autres projets concurrents

Certains voient même plus loin. “Avec une voile de 30 mètres de diamètre, il serait peut-être possible d'atteindre Jupiter avec une petite sonde de quelques kilos en quelques mois contre des années aujourd'hui”, explique ainsi au Figaro Olivier Boisard, président de l'Union pour la promotion de la propulsion photonique.

D’autres programmes de ce type, plus ambitieux, existent déjà. En 2008, la Nasa avait ainsi envoyé Nano-Sail-D, tandis que les Japonais avaient conçu Ikaros en 2010, désormais en orbite entre la Terre et Vénus.

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La rédaction de TF1info

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