ON A TESTÉ - DJI invente une mini-caméra qui fait... tout ce que votre smartphone ne fait pas

par Cédric INGRAND
Publié le 20 décembre 2018 à 11h40
ON A TESTÉ - DJI invente une mini-caméra qui fait... tout ce que votre smartphone ne fait pas

MINI-MINI - Il est presque minuscule et embarque pourtant des technologies héritées des drones et des caméras professionnelles de la marque, au service d'un "couteau suisse" de la vidéo mobile : l'Osmo Pocket est comme taillé sur-mesure pour les Youtubeurs.

La première surprise, c'est découvrir l'emballage, à peine plus gros qu'une plaquette de beurre, une impression de mimimalisme qui se confirme une fois la boîte ouverte : l'Osmo Pocket est minuscule. Douze centimètres de haut, à peine plus d'une centaine de grammes : à la prise en main, on a un peu de mal à imaginer que l'on va vraiment tourner des images de bonne qualité avec quelque chose de si léger.

Si le doute s'estompe rapidement, c'est d'abord question d'hérédité. L'appareil est signé DJI, le géant du drone et de ses caméras stabilisées, devenues une ligne de produits au service de la vidéo professionnelle. Plus récemment, DJI avait sorti deux versions successives de l'Osmo Mobile, son stabilisateur pour smartphones. Mais il manquait un modèle vraiment portable, qui tienne dans une poche de veste. On l'attendait, mais on ne s'attendait pas à si petit. 

Le mini-écran comme cadeau-bonus

Si les stabilisateurs pour smartphones sont partout, s'ils sont devenus abordables, ils n'ont pas tous les avantages. D'abord, c'est bête à dire, mais ils mobilisent votre smartphone, avec lequel il ne s'entendent pas toujours. Difficile par exemple sur certains modèles de désactiver la stabilisation d'image, qui fait concurrence à celle du stabilisateur, pour arriver à un paradoxe : deux appareils conçus pour éviter les mouvements parasites, qui, utilisés ensemble, produisent des images saccadées. Difficile aussi de garder un stabilisateur sur soi ou dans un sac pour le cas où l'on en aurait besoin tant l'appareil est volumineux.

La promesse d'Osmo Pocket, c'est de résoudre ces deux soucis dans un appareil autonome, et avec une surprise : contrairement à ses cousins plus haut de gamme, il embarque un écran, tout petit certes, mais suffisant pour avoir un oeil sur son cadre, un écran tactile qui permet aussi de contrôler les fonctions de base de l'engin. 

À l'usage, c'est très utile, même si cela ne suffit pas toujours : dans bien des cas, nous avons été un peu surpris par des vidéos cadrées avec le seul écran embarqué, dont la taille ne permet pas toujours une visée précise. Heureusement, on peut connecter son smartphone à l'appareil, des adaptateurs Lightning (pour iPhone), et USB-C sont fournis. Quand le smartphone fait office d'écran de contrôle, on perd un peu en discrétion, mais le résultat gagne clairement en précision.

Le smartphone peut-il remplacer la caméra ?Source : JT 20h Semaine

Des modes créatifs embarqués

Dans un si petit format, la taille du capteur photo tient forcément plus du smartphone que de la caméra professionnelle. Côté qualité d'images, peu de reproches à lui faire si l'on garde en tête ses limitations. On aurait aimé par moments une meilleure gestion des contrastes et plus de profondeur de couleur. Mais comme outil du quotidien, pouvoir avoir une petite caméra disponible à volonté et qui tient dans un fond de poche est un véritable atout. La promesse de stabilisation est tenue, tous nos essais ont produit des mouvements fluides. L'application mobile conjuguée à la caméra permet aussi toutes sortes de modes créatifs déjà vus ailleurs, des timelapses par exemple, mais aussi des modes nouveaux et animés, avec des zoom décadrés et des panneaux rapides. Bref, de quoi alimenter Instagram et Youtube de vidéos amusantes, même pour un débutant. 

En fait, c'est un peu comme si DJI avait réinventé le caméscope, version 2020, minimal et connecté. Toutes sortes d'accessoires sont disponibles, comme des perches ou des adaptateurs pour fixer l'Osmo Pocket sur un pied. 

L'appareil proprement dit est disponible autour de 360 euros.


Cédric INGRAND

Tout
TF1 Info