RESPONSABILITÉS - Après un an et demi de négociations, la FTC va condamner Facebook à une amende de cinq milliards de dollars (environ 4,5 milliards d'euros) pour usage illicite des données personnelles de ses inscrits à des fins publicitaires. Mark Zuckerberg va aussi devoir, chaque trimestre, attester que son entreprise assure correctement la protection de la vie privée de ses utilisateurs.
La Federal Trade Commission, le gendarme de la consommation américain, a trouvé un accord à l'amiable avec Facebook pour boucler l'enquête sur les pratiques litigieuses du réseau social quant aux données personnelles de ses utilisateurs. Selon le Wall Street Journal, la firme de Palo Alto devra s'acquitter d'une amende de cinq milliards de dollars (environ 4,5 milliards d'euros) pour utilisation illicite de données à des fins publicitaires.
Cette décision clot ainsi le scandale Cambridge Analytica, affaire dans laquelle les données personnelles de 87 millions d'utilisateurs avaient été détournées sans leur consentement.
Lire aussi
Protection des données : amende record de 5 milliards de dollars en vue pour Facebook
Lire aussi
Données personnelles : comment "Sign in with Apple" veut mettre des bâtons dans les roues de Facebook et Google
Lire aussi
Données personnelles : un an après, qu'est-ce que le RGPD a changé (ou pas) à votre vie privée ?
Zuckerberg, garant de la bonne marche de Facebook
Le quotidien américain explique que la FTC s'appuyait sur la possible violation possible par Facebook d'un accord juridique de 2011 sur la protection de la confidentialité des données de ses utilisateurs. L'accord prévoit que Mark Zuckerberg certifie personnellement chaque trimestre que Facebook se conforme aux conditions de l'accord. Le Wall Street Journal explique que le patron de Facebook devra certifier que le réseau assure pleinement les contrôles de confidentialité et garantit la sécurité des données de ses utilisateurs.
Avant même l’officialisation de l'accord à l'amiable, Facebook avait annoncé, mercredi, un bénéfice net en baisse de 50% au deuxième trimestre sur un an, à 2,6 milliards de dollars, à cause de l'amende record. Une somme pourtant en partie provisionnée en amont par le réseau social. Et, une fois de plus, l'amende n'a pas refroidi les investisseurs. Le titre Facebook grimpait de 3,34 % à la Bourse de New York à la clôture; Le chiffre d'affaires trimestriel de l'entreprise a atteint 16,7 milliards de dollars, supérieur aux attentes des analystes.