AVERTISSEMENT – Longtemps navigateur par défaut de Windows, Internet Explorer n’a plus la cote au sein même de son ancienne maison. Remplacé depuis 2015 par Edge, IE doit même désormais faire face à un désamour officiel : l’un des responsables de Windows encourage à ne plus l’utiliser !
Les temps changent chez Microsoft. L’entreprise américaine revoit sa copie sur de nombreux sujets, avancent sur beaucoup et reconnaît ses erreurs sur d’autres. Longtemps fierté de la firme créée par Bill Gates, Internet Explorer vient ainsi de se faire lâcher par cette dernière.
L’annonce est venue d’un représentant de Microsoft. Dans un post intitulé "les dangers d’utiliser Internet Explorer comme navigateur par défaut", Chris Jackson, expert en cybersécurité de Windows, encourage donc désormais les utilisateurs à délaisser l’ancien navigateur par défaut de Windows pour migrer vers des moutures plus modernes (Chrome, Firefox, Opéra, Edge…).
Cette annonce est en fait la suite logique de la politique de l'entreprise. En 2015, Microsoft a décidé de lancer Edge avec Windows 10, renvoyant au placard Internet Explorer (IE). Depuis, le géant informatique ne gère plus IE et ne l'a plus modernisé. Seulement, il est encore présent dans de très nombreuses entreprises et est utilisé pour des applications web plus anciennes.
"Internet Explorer est une solution de compatibilité", explique Chris Jackson, précisant que "les développeurs ne testent généralement pas Internet Explorer de nos jours. Ils testent (leurs applications web, ndlr) sur des navigateurs modernes. "IE ne prend ainsi pas en charge les nouvelles normes web". Un message adressé notamment aux entreprises qui tardent à basculer et qui augmentent, selon lui, leur "dette technique". Mais aussi à l’attention des particuliers restés fidèles à IE.
Et Microsoft pourrait peut-être faire la même remarque prochainement avec Edge. L'actuel navigateur maison n’est en effet pas exempt de tout reproche face à certains sites web qui ne sont pas compatibles. La firme de Redmond planche d'ailleurs actuellement sur une nouvelle version basée sur Chromium, le moteur utilisé par Google Chrome.
Microsoft privilégie Office 365 face à... Office 2019
Si Microsoft encourage à ne plus privilégier l'ancien navigateur vedette, ce dernier n'est pas le seul à se faire un peu mettre sur le côté. Le pack bureautique Office 2019 (Word, Excel, PowerPoint, Outlook…) a lui aussi été bousculé... par son propre jumeau !
La publicité comparative aux Etats-Unis est un sport national. On a connu Pepsi vs Coca-Cola, Nike vs Reebok, Apple vs Microsoft, Google vs Apple… Microsoft vient quant à lui d'inventer la publicité comparative entre ses propres produits. Dans un spot actuellement diffusé à la télévision américaine, on voit clairement s’opposer deux services maison. Pour promouvoir Office 365 (Word, Excel, PowerPoint, Outlook…), disponible sur Windows et désormais sur macOS, Microsoft l’oppose à Office 2019, la version classique du service sortie pourtant fin 2018 !
La publicité met en scène des jumeaux qui doivent relever un défi : remplir un tableau de données. Et à ce jeu-là, Office 365 – une version en ligne des services, accessible de partout grâce au cloud et disposant de fonctionnalités supplémentaires grâce à l’intelligence artificielle- l’emporte haut la main.
Une façon originale de valoriser l’un de ses produits pour Microsoft qui met toujours en avant la rapide mise à jour d’Office 365 quand Office 2019 nécessite un temps de téléchargement. Office 365 est surtout plus intéressant pour l’entreprise avec un abonnement annuel quand son "cousin" n’est payé qu’une seule fois à l’achat…
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Culture, médias et divertissementDécès de Jean-Pierre Elkabbach à 86 ans
- Sujets de sociétéTaxes, carburants, inflation... Les Français face à la vie (très) chère
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès