Mieux que les empreintes ou la voix, voici la reconnaissance veineuse

Melinda DAVAN-SOULAS, envoyée spéciale à Tokyo (Japon)
Publié le 4 octobre 2016 à 8h00, mis à jour le 4 octobre 2016 à 10h54
Mieux que les empreintes ou la voix, voici la reconnaissance veineuse
Source : Fujitsu

CEATEC - Au fil de ses balades dans les travées du salon asiatique de l'électronique qui se tient cette semaine à Tokyo, LCI.fr vous présente ces innovations qui vont peut-être bouleverser votre quotidien de demain. Gros plan sur PalmSecure, la reconnaissance ultra-sécurisée grâce à vos veines.

Imaginez que vous puissiez vous passer de moyen de paiement physique. Plus de carte bancaire à prendre avec vous pour valider un achat, plus besoin de badge non plus pour accéder à votre bureau ou votre garage, mais un moyen tout simple et infaillible de vous authentifier. Le scan de la rétine, du visage, la reconnaissance digitale ou vocale, la signature ? Cela sera bientôt dépassé car leur vulnérabilité à la contrefaçon ou au vol reste toujours d'actualité.

Les chercheurs de la marque Fujitsu sont parvenus à détecter un moyen d'authentification propre à chacun : le système veineux de la paume de la main. Après des années d'expérimentation sur des individus, ils ont réalisé que, quel que soient l'état de la personne, la température extérieure, son âge ou son état, le tracé des veines dans chaque main ne variait pas. "C'est un système vraiment propre à chacun et donc infaillible pour la reconnaissance", nous explique un porte-parole de Fujitsu.

La biométrie, l'atout fiabilité de l'authentification

Baptisé PalmSecure, il s'agit d'un système d'authentification qui repose sur des données biométriques réputées plus fiables et précises pour confirmer l'identité d'un individu. Mais à la différence des habituelles mesures (empreintes, visage, rétine), il n'y a pas besoin de contact entre le capteur et la paume de la main. Celui-ci est capable de capturer une image du réseau veineux de la main à l'aide de rayons infrarouges. "C'est facile à utiliser et hygiénique car il n'y a aucun contact avec quelle que surface que ce soit", ajoute Fujitsu.

Le fonctionnement est assez simple : après avoir renseigné votre tracé veineux dans votre dossier bancaire, scolaire ou d'entreprise par l'intermédiaire d'un scan, vous n'avez plus qu'à ajouter les cartes ou badges qui pourront être remplacés par la reconnaissance de votre paume. L'hémoglobine désoxydée de la veine absorbe les rayons émis par le capteur et renvoie une image cryptée sur laquelle les veines formant un motif noir lisible. Celui-ci est comparé par la machine de paiement ou de vérification au modèle préalablement renseigné pour en obtenir sa validation.

M.D.S.

Visa et Mastercard intéressés par le système

Nous avons pu profiter, lors du CEATEC de Tokyo, d'une démonstration pour une inscription dans un club de sport. La caisse annonce la somme à payer. Nous n'avons qu'à positionner notre main au-dessus du capteur et, sur la machine à paiement bancaire, comme pour un paiement sans contact, la somme à payer est validée par notre authentification et le paiement accordé après avoir préalablement choisi sur l'écran de la caisse la carte bancaire que nous souhaitions utiliser (il est possible d'en renseigner plusieurs). Tout cela n'a pris que deux à trois secondes. Plus besoin de s'encombrer de ses cartes.

Si la paume est apparue comme la zone la plus facile à utiliser, ce type de reconnaissance peut fonctionner sur n'importe quel autre endroit du corps où se trouvent les veines tant que le sang y circule. Les veines ont l'avantage d'être internes au corps, nombreuses à former un réseau complexe, et donc difficile à falsifier, renforçant leur sécurité naturelle. 

Lancé depuis plusieurs années dans les distributeurs bancaires de différents pays comme le Brésil, le Japon ou la Turquie pour les retraits d'argent, ce mode d'authentification est scruté de près par de nombreuses entreprises car les applications sont nombreuses. Les sociétés de cartes bancaires Visa et Mastercard sont d'ailleurs en pourparlers avec Fujitsu pour intégrer la technologie à la leur. Une union qui pourrait apporter un coup de booster au processus et le mettre sur de bons rails… ou plutôt de bonnes veines.

Fujitsu

Melinda DAVAN-SOULAS, envoyée spéciale à Tokyo (Japon)

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