Thermostat à fond, enceintes hurlantes, serrure bloquée : quand les ex se vengent par le biais des objets connectés

Publié le 26 juin 2018 à 8h41
Thermostat à fond, enceintes hurlantes, serrure bloquée : quand les ex se vengent par le biais des objets connectés
Source : Thinkstock : dragana991

ETATS-UNIS - Les objets connectés à usage domestique sont de plus en plus utilisés pour du cyberharcèlement, notamment en cas de séparation ou de divorce. Le New York Times a recueilli le témoignage d'une trentaine de victimes.

Nous sommes tellement habitués à ce que les machines nous simplifient la vie que nous sommes prêts à leur abandonner une part de notre intimité. Au risque parfois de se faire épier ou harceler. De la serrure numérique à l’enceinte intelligente, en passant par les ampoules, thermostat et autres caméras connectées, tous ont un point commun : ils sont reliés au réseau Internet et donc accessibles à distance.

De l’autre côté de l’Atlantique, où plus de 30 millions de foyers sont équipés de ces technologies dites intelligentes, les cas de cyberharcèlement se sont multipliés au cours des derniers mois, rapporte le New York Times, qui a recueilli une trentaine de témoignages de victimes ayant contacté le 911, le numéro d’urgence d’aide aux victimes aux Etats-Unis.

Le thermostat a grimpé soudainement jusqu'à atteindre 38°c

Le quotidien américain énumère plusieurs affaires, comme celle de cette femme qui expliqué que le code de sa serrure numérique changeait tous les jours et qu’elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Une autre raconte que la sonnerie retentissait en permanence, mais que personne n'était là. Une victime a également rapporté que son thermostat a grimpé soudainement jusqu'à atteindre la température maximale de 38 degrés, tandis qu’une autre a  dû se résoudre à débrancher son haut-parleur intelligent qui, lui, se déclenchait subitement en plein milieu de la nuit, avec le volume au maximum.

Au cours de l'année écoulée, les appareils connectés à usage domestique sont de plus en plus présents dans les affaires de violence conjugale, notamment en cas de séparation ou de divorce. La plupart du temps, les victimes sont des femmes, souligne le quotidien américain, citant des avocats.

Contactés par le New York Times, les constructeurs ont déclaré qu'ils n'avaient pas reçu de rapports indiquant que leurs produits étaient utilisés de manière abusive. Si les fabricants reconnaissent qu’il n’existe pas de solution magique, ils expliquent qu’il est  néanmoins possible, pour s’en prémunir, de réinitialiser l’appareil ou, plus simplement, de modifier le mot de passe sur son réseau Wi-Fi domestique. 


Matthieu DELACHARLERY

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