Ukraine : intelligence artificielle, bitcoin, reconnaissance faciale... Quand la technologie s'infiltre dans la guerre

M.D.
Publié le 20 avril 2022 à 12h04
JT Perso
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Source : TF1 Info

Depuis le début du conflit en Ukraine, les technologies jouent un rôle inédit, autant derrière les lignes de front qu'au cœur des combats.
De l'intelligence artificielle à la reconnaissance faciale, en passant par les monnaies électroniques, la guerre se livre aujourd'hui par d'autres moyens.

Rarement les technologies auront été si présentes dans un conflit armé. La cyberguerre tant redoutée n'a eu pas eu lieu. Il n'empêche, les algorithmes pèsent, déjà lourdement, dans la bataille en Ukraine. Tandis que l'intelligence artificielle (IA), au sens large, révolutionne le domaine du renseignement militaire, la reconnaissance faciale, a fait une apparition à l’arrière des lignes du front. Tout comme les cryptomonnaies dont l’utilisation est de plus en plus répandue, tant côté ukrainien que russe. Petit d'horizon du rôle de ces technologies depuis le début de cette guerre.

L’intelligence artificielle au cœur du renseignement militaire

On le sait, le renseignement militaire s’appuie aujourd’hui très largement sur les images collectées par des satellites en orbite autour de la Terre. Ces derniers fournissent un flux d'images en haute définition, avec grand un niveau de détail, et quasiment en temps réel. Ces technologies permettent notamment de suivre le déplacement des troupes, d'analyser les moyens déployés dans une zone ou de mettre en lumière d'éventuels crimes de guerre. Mais ces images ont souvent besoin d'être interprétées. Et pour mener à bien cette tâche l'intelligence artificielle (IA) s'avère d'une aide précieuse pour appuyer les équipes humaines.

L'armée française travaille depuis plusieurs années avec la startup tricolore Peligrens. L'entreprise, fondée en 2016, a mis au point des logiciels d'IA capables de décrypter les images satellites, en identifiant tous les éléments qui s'y trouvent. "On va (...) pouvoir identifier et compter les matériels d'intérêt, comme par exemple des véhicules blindés, des véhicules de transport, des avions ou des navires, explique au micro de France Inter le PDG de l'entreprise, Arnaud Guérin. Il faut pouvoir les alerter quand il y a une augmentation significative de matériels ou quand on détecte la présence de matériels particulièrement dangereux comme des systèmes de défense anti-aérienne." Ce fût notamment le cas, au début de l'invasion, avec les images de l'immense convoi militaire russe.

Une collecte en cryptomonnaies unique en son genre

Pour la première fois, les monnaies électroniques jouent un rôle majeur dans la guerre. "Grâce à leur facilité d’usage, les cryptos ont prouvé qu’elles sauvaient des vies", avait déclaré le 26 février sur Twitter Alex Borniakov, le vice-ministre ukrainien chargé de la transformation numérique. Le 15 mars, le gouvernement a annoncé la mise en place d’une plateforme dédiée à la collecte de dons en monnaies électroniques. Depuis, pas moins de 91 millions d’euros (100 millions de dollars) ont pu être collectés, selon les autorités ukrainiennes. 

Les cryptomonnaies ont notamment l’avantage de transiter à travers le globe en quelques instants, loin des procédures souvent longues et coûteuses des virements bancaires internationaux. De l'autre côté de la ligne de front, en Russie, elles sont devenues un moyen d’échapper à l’embargo occidental, suite à l’exclusion du pays du système Swift. Elles permettent également aux Russes de transférer de l’argent, en dépit du contrôle des changes décrété par le président russe, Vladimir Poutine.

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Quand la reconnaissance faciale joue au croque-mort

Personne ne l’avait vu venir sur le champ de bataille. Et pourtant, la reconnaissance faciale s'invite dans le conflit elle aussi. Le vice-Premier ministre ukrainien, Mykhailo Fedorov, a annoncé le 23 mars sur l'application de messagerie Telegram que son pays utilisait une technologie de reconnaissance faciale pour comparer les profils des soldats russes sur les réseaux sociaux aux photos de leurs dépouilles et ensuite avertir les proches de leur mort. Le système en question a été développé par Clearview AI. Cette entreprise américaine a proposé ses services gratuitement au gouvernement de Kiev. La société affirme que sa base de données compte deux milliards d'images issues de VK, l'équivalent russe de Facebook. 

Les technologies de reconnaissance faciale permettent d'identifier les morts sans avoir besoin de leurs empreintes digitales, souvent difficiles à obtenir. Mais selon les experts, au-delà de la question de la protection de la vie privée, cette solution est loin d’être fiable, et les erreurs dans l’identification des morts sont donc inévitables. "Elle fait parfois des erreurs d'identification, qui peuvent changer une vie", rappelle Eric Goldman, co-directeur de l'Institut du droit des Hautes Technologies à l'Ecole de droit de l'Université de Santa Clara. Les autorités ukrainiennes n'ont d'ailleurs pas précisé le nombre de soldats russes ayant pu être identifiés via à ce système. 


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